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Sceptique
3 août 2014

CRASH DU VOL OUAGADOUGOU-ALGER: APRÈS L'ORGUEIL, LA RAISON.

Dès que furent évidentes les caractéristiques de la chute de l'avion, sa dispersion en multiples débris de petite taille, y compris les corps des occupants, mes pensées se sont portées sur les vivants qui allaient avoir la tâche de recueillir, de classer, d'étiqueter, les débris humains, dans les conditions climatiques terribles qui règnent en cette saison, dans cette région.

Tout indiquait une chute quasi verticale de l'avion, à une vitesse autour de 200 km/h, proche de celle d'un objet d'une forme offrant peu de résistance à l'air, tombant en chute libre dans l'atmosphère. Un avion ne pourrait atteindre cette vitesse verticale sans être pris dans des courants descendants, sans commune mesure avec les banals "trous d'air". Ce phénomène serait courant dans ces orages inter-tropicaux d'une violence particulière. Les dimensions de l'aire de dispersion impliquent une composante horizontale relativement faible.

L'ampleur des promesses faites par le Président François Hollande, sous le coup de l'émotion, rendait difficile et longue leur satisfaction très partielle, et extrêmement coûteuse. L'annonce faite par le colonel commandant le détachement militaire affecté à la sécurité du site et participant aux recherches, de leur fin, m'a soulagé. La raison avait prévalu.

Pendant des siècles, l'homme aventureux, soit pour assurer sa subsistance, soit pour satisfaire sa soif de connaissances, s'est éloigné de ses lieux familiers, en espérant y revenir, soit pour nourrir ses proches, soit pour raconter son aventure. Cet espoir de retour, partagé par l'entourage, a souvent été vain. La mer, le désert, la montagne, avaient englouti les audacieux. "Ils" n'auraient pas de sépulture.

Le tournant peut se situer au naufrage du Titanic, équipé de la TSF, et appelant au secours quelques "vapeurs" navigant dans les parages et portant secours à une partie des naufragés. Il y eut encore, pendant quelques dizaines d'années, des disparitions de navires, "corps et biens", puis, plus tard, d'avions avec leurs pilotes et leurs passagers.

Le perfectionnement des moyens d'alerte et de localisation a rendu "scandaleux" tout échec d'une recherche d'un navire ou d'un avion disparus, empêchant l'explication de l'accident et la récupération des corps des victimes. L'humanité s'est convaincue d'une souffrance infinie, et d'une carence, intolérable, de LA société qui la prend en charge, et doit lui assurer les conditions d'un deuil "normal".

Cette dérive émotionnelle aura-t-elle un remède? La sagesse de nos ancêtres sera-t-elle restaurée? 

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