ANALYSES ET HUMEURS (II)

"ET SI LA CROISSANCE NE REPARTAIT JAMAIS?"

C'est un des titres joyeux de première page, du Monde daté du 2 Septembre 2014. Ce sombre pronostic serait la conclusion d'un économiste américain, se fondant sur la diminution de la vitesse des gains de productivité, liés aux technologies en usage aujourd'hui. Elles feraient plafonner, en tout état de cause, notre croissance à 0,9%, ce qui excluerait toute évolution de la situation de l'emploi. Autrement dit, un naufrage à court terme du vaisseau France, quel que soit l'âge du capitaine. 

"Non, car il y a les nano-technologies!", auraient protesté quelques optimistes. Très optimistes, effectivement. Qu'en pensent nos anges gardiens écologistes, nos Cosse, Duflot, Placé, et al? Je les entends déjà gronder, "Beurk!", "Jamais!", et ameuter leurs troupes de choc.

Cette mise en cause de la technologie, qui heurterait son plafond de verre, est pain bénit pour la religion écologique, findumondiste pour celui d'aujourd'hui, épave de la révolution industrielle d'il y a deux siècles. Elle n'accepterait pas le plus petit saut qualitatif pour le sauver. Son acte de décès est déjà gravé dans leur coeur. La genèse du monde nouveau est repartie en marche arrière. Cherchez sur internet ou dans un dictionnaire historique le tableau de Millet, "L'Angelus", et vous aurez l'idée du projet.

GAZA-ISRAËL: QUI A GAGNÉ?

Pour le Hamas et ses fidèles gazaouis, c'est le Hamas, et, tous ensemble, ils ont joyeusement fêté leur victoire, et se sont donné rendez-vous pour la prochaine confrontation. Le temps de reconstituer les stocks de fusées.

Les israéliens n'ont pas le sentiment d'avoir perdu, mais pas davantage celui d'avoir gagné. Ils n'auraient pas trouvé excessif l'anéantissement des habitants de l'enclave, civils inconséquents et combattants fanatiques. Ils savent que grâce aux dons internationaux pour la reconstruction de toutes les agglomérations de Gaza, une partie de l'argent sera détournée pour le réarmement. Leur défense, et leurs offensives aériennes, leur ont coûté 2 milliards et demi de dollars. Ce n'est pas fini, tout simplement, parce que Dieu, de quelque côté qu'il se trouve, est éternel. Benjamin Nethanyaou serait chagriné, selon le "Monde", parce que la confiance des israéliens est entamée. 

Sceptique