QUEL TEMPS POUR DEMAIN?

Habitants de la France, si vous gémissez sur le temps qui a acompagné vos vacances, si vous avez le souvenir d'une fraicheur et d'averses quotidiennes, détrompez-vous (pas: détrempez-vous!). Par ordre du GIEC, il a fait un temps chaud et sec, propre à faire roussir le gazon.

Si vous vous entêtez, si comme Saint Thomas, vous ne voulez croire que ce que vous voyez, vous ne perdez rien pour attendre. Analysant les dernières conclusions d'une équipe missionnée par le GIEC, Stephane Foucart nous informe de la fusion cataclysmique des calottes polaires, celles qui couvrent depuis des millénaires les masses continentales du Groënland, et du continent antarctique. Des millions de tonnes d'eau fossile qui vont se rajeunir, connaitre de nouveau le cycle de l'eau, tout autour du monde. Mais aussi, participer à la hausse du niveau des océans, rendre inhospitalières nos belles plages de l'Atlantique.

Quant aux mesures à prendre, elle se réduisent à une seule, réduire drastiquement notre consommation d'énergie, réduire sa fourniture aux seules renouvelables,  l'éolienne et la photo-voltaïque. Les autres, la fossile, la nucléaire, et l'hydro-électrique, sont à bannir du fait de leur dangerosité, ou de la frustration imposée à nos égaux, poissons et autres hôtes de nos rivières.

Les prophètes de ce malheur ne vous décrivent jamais ce que vous avez à attendre d'un tel recul de l'offre d'énergie. Ils vous parlent de métiers nouveaux  liés à la "transition énergétique", sans précision, sans la moindre description de ce qu'ils entendent par là. Ils ne doivent pas avoir une forte valeur ajoutée.

Il y a quelques années, à Amiens, des spécialistes des nouveaux carburants, dits "bio-carburants", car produits par la métabolisation des déchets végétaux, ou de cultures nouvelles, annonçaient qu'à bref délai (on devrait déjà y être, il me semble), l'offre en kérosène serait tellement faible, qu'elle serait réservée à l'aviation militaire. Tous les transports de passagers ou de marchandises seraient supprimés. On devine les arrière-pensées des opposants à l'aérodrome international de Notre-Dame des Landes, "mis au parfum". Ils n'osent pas dire la vraie raison, et "bottent en touche", en invoquant les cultivateurs de ces terres ingrates.

Ça ne peut être suffisant. Les déplacements pour les vacances hexagonales, d'automne, de Noël, d'hiver, de printemps, et enfin d'été, seront limités à 20 km, au plus, du domicile. Une tolérance sera admise pour le cyclo-tourisme. Un passeport intérieur devra être instauré, pour chaque personne, adulte ou enfant. La même limitation sera opposée au transport de marchandises. Elle est déjà adoptée par les adeptes du locavorisme.

Malgré cet effort considérable, porté en exemple par le peuple français, pour montrer "la Voie" au monde entier, le RCA, le "réchauffement climatique anthropique", dont l'ensemble des activités humaines est responsable, ne sera pas annulé. Tout au plus enrayé. La régression globale, quantitative et qualitative, ne retardera que de quelques années la fin de l'humanité.

Car il est admis par tous les experts, que les bêtes de toutes sortes se débrouilleront très bien sans nous. Sauf nos chiens, qui seront très malheureux sans caresses et sans pâtée. Il faudra que leurs maitres les euthanasient avant de s'y livrer eux-mêmes.

Deux raisons m'empêchent personnellement de croire à ce scénario. Il ne pourra être mis en oeuvre que par une dictature. Une vraie, impitoyable. L'histoire de l'humanité, jusqu'à ce jour, ne témoigne pas d'une phase de dictature généralisée à toutes les sociétés humaines. Il ne faut pas les confondre avec les tyrannies, simple rapport de forces entre un homme et un peuple, n'ayant pas le projet de bourrer les crânes, mais de se faire obéir. Les vraies dictatures, porteuses d'utopies, constituent des épisodes récents de l'histoire d'un peuple.

La probabilité est donc d'une dictature en France, dont se garderont ses voisins. Mais la dictature française les dépassera en méfiance, et, surtout, très logiquement, empêchera ses assujettis d'aller dire du mal d'elle aux voisins. Les émigrants, les transfuges, les "boat people", ne se déplaceront pas dans le même sens qu'aujourd'hui.

Le temps qui nous épare encore de cette conclusion logique, comme les français les aiment pour les autres, est suffisant pour me permettre de m'éclipser, sans me presser. Mais à bons entendeurs...!

Sceptique

Post-scriptum: Il n'était pas imaginable que notre Ministre de l'Environnement, acquise à cette thèse, ne s'empare pas de cet été pourri, pour en faire une fatalité annuelle propre à casser le moral à une population française qui n'a pas beaucoup d'autres raisons de rêver.

Et toujours la même et bonne recette, marcher à pied, courir quand il fait froid, manger les légumes crus, et faire cuire sa viande entre la selle de sa bicyclette et ses fesses. C'est le prix exigé pour sauver....le monde!