Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sceptique
6 septembre 2014

LE PRÉSIDENT ET SA "CONNAISSANCE".

Notre époque, je l'ai déjà dit, est devenue à la fois prude et voyeuriste. Pour se dédouaner, elle préfère caresser la théorie du genre, plutôt que d'accepter l'animalité de l'homme. 

J'ai eu l'occasion d'écrire, crûment, que la libido et l'ambition marchaient au même carburant. La vie politique, plus encore que la vie professionnelle, met en jeu les luttes permettant le placement des hommes sur l'échelle dominants-dominés. "Ils" ne se font pas de cadeaux! "A fortiori" quand ils ne sont pas du même parti, mais pas davantage lorsqu'ils appartiennent au même. Les responsables des investitures en savent quelque chose!

Les femmes sont "naturellement" hors-jeu de cette compétition, et la discrimination positive qu'est la parité tente de corriger, maintenant jusqu'aux premiers niveaux de la vie politique, l'inégalité, non de compétence, mais "d'envie d'y aller", d'âpreté dans la compétition.

La différence "naturelle" entre les hommes et les femmes apparait en proportion de la visibilité que confère le niveau atteint dans la hiérarchie du pouvoir. La cinquième République et son élection présidentielle au suffrage universel, très sélective, a donné une visibilité particulière aux hommes et aux femmes, encore rares, qui font la démarche de se présenter. Les parrainages forment le premier seuil. Il faut être soutenu par un certain nombre d'élus, tous dotés d'un inconscient. Susceptible de souffler des arguments irrationnels à l'élu sollicité. Les partis politiques, sauf taille trop modeste, rêvent tous d'avoir un, ou une, de leurs notables au sommet de l'État. Il y a toujours un nombre positif d'appelé(e)s, entre lesquels le parti devra choisir. Les "primaires" semblent l'examen de passage le plus pertinent. Elles donnent au choix une dimension en nombre de participants qui s'approche de la dimension réelle, et dont le secret diminue le risque de pressions diverses.

Le résultat montre la prévalence des hommes sur la liste des admis à solliciter les suffrages du peuple. Depuis l'instauration de ce mode d'élection du Président de la République, qui n'a pas été soumis à la parité, laquelle n'est possible que pour un scrutin de liste, à la proportionnelle, aucune femme n'a été élue Présidente de la République.

En 2012, c'est le candidat de gauche François Hollande qui a été élu. Il n'avait jamais été marié, mais il avait été le compagnon de plusieurs femmes, on lui connaissait une progéniture appréciable. Il avait une compagne, Valérie Trierweiler, qu'il installa à ses côtés, à l'Élysée, demeure des présidents de la République. 

Mais il avait conquis, à l'occasion de sa campagne, une admiratrice très passionnée. En vertu(sic) du principe:"Comme au fond de soi, on s'aime, si quelqu'un vous aime, on l'aime, par conformité de goût."(Paul Géraldy), le futur président avait entamé une liaison avec la belle et jeune admiratrice, et honorait nuitamment et discrètement sa conquérante. Jusqu'à ce qu'il se fasse prendre(en photo) par un paparazzo professionnel.

Sa compagne officielle, atteinte de plein fouet dans son amour-propre se retrouva dans un établissement compétent, et le Président disposa de quelques jours pour faire son choix, qui fut dans la logique qui marquait sa vie sentimentale: sa liberté. 

Très peu de femmes encaissent bien cette précarité des sentiments, cet égoïsme des hommes. La victime du "désamour" quitta l'Élysée et reprit son métier. Elle savait écrire, et elle mit secrètement en bonnes pages la tranche de vie partagée avec le (futur) Président de la République. Il était à prévoir que ce serait un acte de vengeance envers l'infidèle.

Je ne lirai jamais ce livre. Il ne m'intéresse à aucun titre. Je doute qu'il affaiblisse plus le Président François Hollande que ses deux ans et plus d'exercice*. J'espère fortement qu'il n'en sera rien. Car je tiens à cette Constitution de la Vème République qui a mis fin en 1958 à l'impuissance de la IVème. Ce n'est pas l'homme qui l'incarne qui est important, mais la garantie institutionnelle du droit au plein exercice du pouvoir, attaché à l'élection. Si cet exercice est défectueux, le peuple exerce son pouvoir de remplacement au terme de son mandat. S'il s'est trompé, et c'est en partie, essentielle, le cas, il doit avoir le temps de changer de cap et de méthode, indépendamment de l'irrationalité, ou de la versatilité, de l'opinion. La Constitution dicte une obligation de moyens, le peuple juge les résultats.

Sceptique

*La faille évidente qui a bloqué dans le champ de l'économie, la réactivité "naturelle" de l'homme François Hollande, est ce que j'ai désignée comme "une intoxication par une théorie idiote". 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
S
Intéressant cet article du Monde, pourtant pas le plus hostile à Hollande. Extraits: <br /> <br /> La Constitution "le protège en principe contre tout aléa pour la durée de son mandat. Mais là n'est pas l'important. L'important est ce sentiment d'avoir été floués qui submerge tous ceux qui ont cru en lui. Et cette confiance trahie qui ne lui sera plus jamais pardonnée". <br /> <br /> "Le président de la République a beau demander le respect de sa fonction et celui des <br /> <br /> institutions qui l’ont placé à l’Elysée pour cinq ans, il ne peut plus faire abstraction de l’état d’effarement de l’opinion publique face à ce jeu de massacre permanent", <br /> <br /> "On aurait voulu saper les fondements de la République qu’on ne s’y serait pas pris <br /> <br /> autrement. (suite...)(commentaire de Pat, rang 3)
Répondre
S
Je ne peux pas effacer le lien seulement, mais votre rectificatif est explicite, et visible en même temps que le précédent, et nos lecteurs communs ne devraient pas se tromper.<br /> <br /> Malgré sa collection d'erreurs et de fausses manoeuvres, François Hollande est toujours légitime. Il ne pourra certainement pas obtenir la confiance en 2017. Mais il lui revient de conclure lui-même à son échec, de démissionner, et de remettre en jeu le mandat présidentiel. Son successeur prononcera la dissolution et convoquera à des élections législatives. Il n'a pas intérêt à commencer par le contraire.
Répondre
P
Il y a erreur de ma part en ce qui concerne le lien. Pourriez-vous le supprimer ?<br /> <br /> Voici le bon lien:<br /> <br /> http://www.clicanoo.re/436982-la-presse-pose-la-question-de-la-legitimite-de-hollande.html
Répondre
P
Il se trouve que François Hollande président, petit homme bien malheureux dans ses fonctions, est le révélateur de la faille dans ces institutions trop solides... si j'ose l'oxymore... Ou que l'habit est trop grand pour lui, trop grand pour des hommes ou femmes qui n'ont pas la trempe des De Gaulle et Mitterrand. La Constitution de la Vème République n'est peut-être plus adaptée dans une époque comme la nôtre, dans un monde qui bouge très vite.
Répondre
Sceptique
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité