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Sceptique
16 septembre 2014

LE TROUPEAU FRANÇAIS ET SES BERGERS.

Autour de nous se développent des utopies meurtrières, triomphalistes, conquérantes, nostalgiques des grands empires exterminateurs ou asservissants. 

Nous avons une nette préférence pour les utopies pacifiques, mais rétrogrades, situant le bien dans le passé, le plus lointain possible. Antérieur même à ces grands empires que veulent reconstituer les premiers. Mais pour cela, il faut abolir la mémoire, oublier le vrai passé, celui qu'ont vécu nos ancêtres. Faire de notre développement récent, une erreur, une fausse route. Il faut freiner, mais, bien sûr, pas "à mort", provoquant sorties de route et tonneaux mortels.

Ainsi de nos besoins en énergie. En comparaison avec ceux de nos ancêtres, ou de nos contemporains pauvres et sous-développés, nous ne mesurons plus notre chance, mais, maintenant, notre faute. Notre crime, même.

De nouveaux prophètes nous promettent la punition méritée. Toute cette énergie produite et consommée chauffe notre planète, ses océans, son atmosphère. Nous allons être cuits vivants, comme ces crustacés dont nous nous régalons. ILS nous présentent la solution: réduire, réduire, réduire, notre consommation.

Cette consommation se répartit en deux grands postes: le travail, les loisirs. Le travail, c'est les autres. Les loisirs, c'est nous. C'est pourquoi nos responsables politiques, respectant notre passion pour les loisirs, pointent, du doigt accusateur, le travail. 

Pour nous ménager, pauvres accros des vacances, "Ils" ont inventé l'Écotaxe. Payée par les consommateurs d'énergie vouée au travail. Des capteurs spéciaux avaient été installés sur les routes, triant les véhicules utilitaires, reconnaissables par leur taille et la forme de leur carrosserie. Le kilométrage était calculé grâce à leur pointage à l'entrée et à la sortie d'un parcours.

Mais "Ils" ne s'attendaient pas à ce que ces travailleurs défendent violemment leur droit de travailler. Pour partir en vacances après, justement. Ce lien de causalité entre travail et vacances était devenu invisible, mais existait encore. Si, électoralement, les tracasseries imposées au travail devaient coûter moins cher que celles qu'on ferait subir aux vacanciers, des effets collatéraux pouvaient affecter la popularité des politiques.

L'énergie consommée pour le travail a une particularité. Elle est le fait de moteurs "diesel", qui consomment en quantité modérée un carburant plus grossier, moins cher, mais plus polluant, créant dans les grandes villes des pathologies respiratoires qui lui sont imputées sans discussion, et dont le coût particulier est assumé par l'ensemble de la société. Ces moteurs diesel équipent également beaucoup de véhicules particuliers, utilisés pour le transport vers le travail, ou pour les vacances. 

Une idée simple était de remplacer les portiques espions de l'écotaxe par une nouvelle taxe sur le  carburant du diesel, payable par tous les utilisateurs et sur tous les usages, sans distinction. Il aurait été raisonnable qu'elle soit modeste, et "dédiée", affectée directement au budget de l'environnement ou à celui de la santé.

Ce sera la solution. Mais elle sera conséquente, et ajoutée aux existantes. 4 cents d'euros par litre, ce qui fait 3% d'un coup. Pour les professionnels, ceux du transport, en particulier, exposés à une dure concurrence, elle pourrait les faire basculer vers la faillite.

L'urgence actuelle serait de laisser notre économie marchande repartir, retrouver une croissance progressive. Nous serons les seuls à la "casser", pour "sauver la planète". 1% de la population mondiale! "Il y aura plus de joie dans le ciel pour une brebis perdue et repentante, que pour quatre-vingt-dix-neuf qui s'en foutent."

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