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Sceptique
27 septembre 2014

L'ÉTAT ISLAMIQUE ET LE MONDE.

L'apparition concrète, par l'effet d'une surenchère, d'un mouvement sectaire se réclamant de  l'islam, exigeant, par le moyen de la terreur, une pratique de la religion dont ils décident eux-mêmes les contours, et décidant l'élimination de toutes les autres religions "du Livre", ou versions de l'islam, par le moyen de la mise à mort de leurs adeptes, a mis en branle une réaction à l'échelle mondiale.

Mais il ne s'agit plus d'un monde uniquement dirigé par des rois ou des chefs d'État, discutant entre eux, directement ou par l'intermédiaire de leurs diplomates, ou sur le forum de l'ONU, des jugements à prononcer, et des actions à mener. Le monde d'aujourd'hui, partout, quoique les dirigeants locaux fassent, baigne dans des flots d'informations diffusées en temps réel. N'importe quel lieu du monde, à n'importe quelle heure, est informé de manière instantanée, pour un esprit humain, de tout ce qui se passe ailleurs, même aux antipodes.

Ceux qui diffusent ces informations, ceux qui les reçoivent, s'ils n'ont pas le pouvoir d'y réagir par des actes, prennent le droit d'y réfléchir, de les interpréter, d'en évaluer l'importance pour eux-mêmes, pour leur propre vie. L'émotion immédiate, et le jugement réfléchi sont des droits implicites de la grande majorité des hommes. Si certains pouvoirs imaginent que les hommes qu'ils dominent sont maintenus par leurs soins dans l'ignorance, ils ont parfois la mauvaise surprise de découvrir quils se sont fait des illusions. Qui ne dit rien ne consent pas forcément.

Sans se concerter, les hommes qui reçoivent et analysent des informations qui peuvent les laisser perplexes, se sont donnés un "premier violon"*, un homme dont l'avis a du poids, à partir duquel, selon leur sympathie ou leur antipathie, ils se situeront du même avis, ou d'un avis contraire. Cet homme, "incontournable", est le Président des États-Unis.

Les autres dirigeants du monde sont soit ses amis (en majorité), soit ses ennemis. Si l'enjeu est vraiment important, amis et ennemis des États-Unis, peuvent partager le même avis. Ils ne se départageront que par les actes. Certains agiront en appui des États-Unis, les autres se limiteront à une neutralité bienveillante.

Ce clivage d'étend aux commentateurs. Compétents, mais non responsables, ils approuveront les décisions prises, ou les critiqueront, sans risque pour eux-mêmes.

C'est ainsi que coup sur coup, à 24 heures d'intervalle, j'ai entendu l'expression de la colère du journaliste Vincent Hervouët, hostile aux actes de guerre enclenchés contre l'E.I., avec la participation de la France, et celle des doutes de Jean-Christophe Ruffin, notre humanitaire-écrivain-ambassadeur, membre de l'Académie Française, estimant que toute action contre un terrorisme était, a priori, vaine. Que ce mode d'expression politique ne connaitrait pas de fin.

Qu'il soit insaisissable à l'échelle mondiale, les sanctuaires étant assez nombreux et variés, ses actes peuvent être prévenus à celle d'un pays qui a décidé de se défendre et s'en est donné les moyens. 

Sur le terrain particulier du Moyen-Orient, les États-Unis et leurs alliés doivent s'estimer totalement responsables et en devoir de réparer,   en devoir, aussi, de secourir les populations victimes d'un terrorisme particulièrement criminel. S'en laver les mains serait une attitude odieuse. Un mauvais rapport de forces peut s'inverser pour peu qu'on pèse du côté du plus faible. L'Histoire montre qu'il n'y a pas de victoire certaine, ni, définitive.

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