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Sceptique
6 novembre 2014

L'UKRAINE A PERDU UNE BATAILLE, MAIS ELLE N'A PAS (ENCORE) PERDU LA GUERRE.

L'Ukraine n'en a sûrement pas fini avec son ennemi juré, Vladimir Poutine, à peine calmé par les sanctions économiques que sa conduite de déni des conventions internationales lui a valu. Ses partisans du sud-est de l'Ukraine ont consolidé par des élections "à leur manière" l'autonomie, ou l'indépendance de fait, du Donetsk. Et loin de prendre en compte les suppliques des occidentaux de ne pas reconnaitre ces élections fabriquées, le Président russe a en quelque sorte garanti la perennité de la sécession.

Le gouvernement de Kiev court un risque majeur d'épuisement et d'appauvrissement en poursuivant, sur place, une lutte meurtrière contre la "tête de pont russe". 

S'il peut compter sur le soutien moral et économique de l'Union Européenne, à laquelle l'Ukraine vient de s'associer, cette Union Européenne ne peut pas lui porter secours militairement, car elle est quasiment désarmée, matériellement, et surtout, moralement. Elle ne compte que sur le bouclier américain, qui lui-même, tout en restant très puissant, est neutralisé par un creux isolationniste des États-Unis.

Tant que Poutine pourra obtenir ce qu'il veut par la provocation, il ne prendra pas le risque de passer à l'acte d'une reconquête guerrière de l'empire perdu ou insoumis. Mais quand une obsession envahit un cerveau, elle peut en chasser la raison. L'Europe et l'Ukraine doivent prendre en compte ce facteur humain irrationnel, et s'occuper de leur défense. Il ne me semble pas nécessaire, et surtout, pas malin, de s'en remettre à l'OTAN. Poutine pourrait en prendre prétexte pour franchir le Rubicon.

En attendant, je vois possible pour l'Ukraine de fortifier la ligne de démarcation de fait qui la sépare de la zone rebelle pro-russe, d'y pratiquer un cessez-le-feu unilatéral, et surtout, de faciliter les passages de réfugiés d'Est en Ouest, et de leur donner de la publicité.

Ce qui est paradoxal, mais d'un autre côté, facteur de doute, c'est l'interdépendance économique des deux blocs, le russe poutinien, et l'euro-ukrainien. Le second a besoin du gaz russe, le premier des sous du premier. Cependant, compter sur la domination de la raison pour maintenir la paix est illusoire. L'histoire nous en a averti copieusement. À tout moment, un homme comme Vladimir Poutine peut préférer la gloire à l'argent.

"Si vis pacem, para bellum!"

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