L'EUROPE ET SA "GOOGLE" DE BOIS !

Google est une géniale invention, qui permet à chacun d'être savant sur tout, en un clic. À condition d'avoir posé correctement la question. Mais il faut vraiment être illettré, car le dictionnaire vient à votre secours, vous guide vers la bonne rédaction. 

Comme d'habitude, ce sont des américains qui y ont pensé, qui l'ont mis au point, et en ont fait un "biseness"*. Un "biseness" invisible: des messages publicitaires apparaissent dans le champ visible, mais "on" ne les voit pas. Il parait, pourtant, que notre cerveau retient la suggestion. Avec quel rendement? Comme ça reste inconscient pour chacun, l'individu ne peut l'évaluer. Mais les publicitaires, eux, ont confiance dans leur investissement. Leur manne fait prospérer Google.

Qui s'arrange, ouh, le vilain, pour ne pas payer d'impôt sur ses bénéfices, ni, là ou il les fait, ni nulle part.

Comme Google référence tout ce qui peut intéresser ses consultants (y compris Sceptique, et je lui en suis gré), toute la presse écrite y est disponible. Il n'est pas nécessaire d'aller chercher au kiosque un numéro signalé, de le commander au journal, si on s'y prend avec du retard. On tape le sujet de l'article, et on peut lire sur son écran tout ce qui a paru sur le sujet. Sans payer plus que le TVA sur l'électricité consommée (10% de la consommation totale, quand même) et sur son abonnement au fournisseur d'accès. "Tout ça, c'est d'l'argent d'foutu", pleurent les patrons de presse.

Il n'est cependant pas possible de dire que les états ne tirent aucun avantage, aucun retour, de leurs efforts pour apprendre à lire et à écrire à leurs jeunes citoyens, à équiper leur pays de réseaux de communication, avec, ou sans fil. Ce n'est la faute de personne si l'industrie européenne ne fabrique aucun ordinateur, aucun smartphone, représentant une certaine masse de taxes et d'impôts, un certain nombre d'emplois et ce cotisations. Mais les services rendus par les réseaux électriques et téléphoniques ne sont pas délocalisables.

En ce qui concerne notre pays, l'inventivité de ses "trouve-tout" ne faiblit pas. Mais aucune, je dis bien, aucune, industrie ou activité de service n'est mieux traitée que les autres. Nos trouvailles sont exploitées ailleurs, éventuellement accompagnées par leurs auteurs, auxquels "on" offre les capitaux et les marchés. Notre amour des entreprises reste le plus formel possible.

Une entreprise, c'est fait pour donner des emplois, point-barre.

Sceptique

*Cette orthographe, "phonétique", est plus parlante.

Sceptique