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Sceptique
20 janvier 2015

DÉFICIT D'ESPRIT CIVIQUE: UN SERVICE OBLIGATOIRE EST IL LA SOLUTION?

Les actes terroristes qui viennent de toucher la France ont, à la fois, ressoudé une majorité de français autour de leur valeur fondamentale, la République, et révélé le doute profond qu'a une partie de la population, d'appartenir réellement à la nation, à la fois par le rejet exprimé par une partie de l'opinion, et par son propre rejet du mode de vie majoritaire.

La situation est celle d'une communautarisation de cette population, d'un repli orgueilleux sur ses propres valeurs, d'un mépris pour notre impiété, et la libération morale qu'elle justifierait.

La vérité sortant de la bouche des enfants, ce sont leur propos, "ils ne l'ont pas volé", et leur refus de participer aux rites de solidarité, qui ont révélé la véritable opinion de ces familles, leur désaveu de la civilisation qui les environne.

Cette crevasse qui s'est ouverte met ses bords en demeure de la refermer. Mais, comment?

La France est un "prêt-à-porter", ai-je envie de dire. Un "prêt -à-porter" qui ne cesse de changer, de quoi tournebouler quelques esprits. Cette variabilité des opinions, des passions, en même temps, un conservatisme ciblé sur le cadre, un relativisme frappant les valeurs de la famille, de la culture, des religions, traduisent un renversement: la société a comme mission d'assurer le bien-être des individus. Alors qu'avant, ou ailleurs, les individus avaient, ou ont toujours, l'obligation d'assurer à la société sa bonne marche, dans l'ordre. Les gardiens de l'ordre sont en même temps ceux des cerveaux!

Les hommes (en majorité), qui sont passés à l'acte terroriste, ont confié leur âme à un quelconque "joueur de flûte", après avoir tâté du caïd pour gagner leur vie par la violence. Ils ne sont, si on se rappelle la formule de Mao Tse Toung, que des poissons dans l'eau. Le poisson n'est pas l'eau, l'eau n'est pas le poisson. Cependant, l'eau est séparée de la terre émergée. Comment les rapprocher? Par le dialogue, la réflexion en commun, le mouchoir sur les rancunes, par exemple.

Et comme les protagonistes sont hésitants, empotés, méfiants, une initiative de la nation est apparue à quelques politiques d'âge mûr, comme pouvant contribuer à ce "melting pot" dont s'enorgueillissent les américains. Mais qui ne nous parait pas du tout suffisant.

L'inventaire du passé pas trop lointain embellit notre service militaire, abandonné par le Président Jacques Chirac pour le remplacer par une armée exclusivement de métier. Cette armée de métier fait des preuves, elle agrandit sa renommée d'année en année, coûte cher en argent, mais un minimum en sang. Ceux qui s'y engagent deviennent des guerriers fidèles à leur unité, à leur armée, à la France à laquelle ils remettent leur vie. Même ceux qui voudraient en mettre l'esprit au service de la cohésion nationale, n'envisagent pas le retour à un armée de conscription.

Ils ne préconisent donc qu'un service civil et civique, reprenant les méthodes de l'armée, mais sans armes et pour quelques mois dans la vie.

Si rien n'a vraiment remplacé le service militaire, c'est davantage le désaveu de l'institution militaire, la "ringardisation" des valeurs qui s'attachent à la vie d'une société, qui a peu à peu coupé la maison commune de ses habitants, et ses habitants entre eux. Tous en croisière, mais en désaccord sur les excursions.

Ce qu'un discours a défait, un autre peut le refaire. Nos pollitiques, jusqu'au plus haut niveau, ont senti "le vent du boulet", et ont réalisé  l'ampleur du désastre. On ne peut que constater un virage de bord. Pourquoi douter des résultats? 

Ventre affamé n'a pas d'oreilles. Nos problèmes économiques sont au premier plan. "On" discute encore des droits de la locomotive. C'est la première réponse à apporter. On la laisse rouler, ou on la pousse dans le ravin?

Le reste n'est que littérature!

Sceptique

Post-scriptum: Dans un discours d'aujourd'hui, le Premier Ministre emploie le mot d'Apartheid pour qualifier l'exclusion de fait de quartiers ou de cités. Ce mot qualifie, dans son pays d'origine, Une Politique. En France, il qualifie un échec, ne mettant pas en cause la bonne volonté des politiques.

L'explication par l'état de l'économie, l'absence d'offre d'emplois non qualifiés, est toujours disponible.

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