ÉTAT ISLAMIQUE. ASSASSINAT D'UN OTAGE JAPONAIS: LE COMMENCEMENT DE LA FIN?

Le Japon est une puissance lointaine, peu ou pas engagée dans nos conflits territoriaux, ethniques ou religieux, mais dont des citoyens peuvent se trouver victimes, leur pays étant une grande puissance industrielle et commerciale.

C'est pourquoi deux citoyens japonais, un journaliste, et un autre, "dans les affaires", ai-je lu, se trouvaient entre les mains de Daech, depuis sa conquête éclair du nord de l'Irak.

L'otage, pour ce mouvement qui a inversé le temps, et mis le passé, glorieux, à la place du présent, qui l'est moins, un otage, c'est une arme. Mais à un seul coup. Le meilleur moment de le faire partir est d'un choix difficile. La signification de la mise à mort est évidente dès qu'il s'agit de citoyens des puissances ennemies, États-Unis, France, Royaume-Uni. La réserve semble épuisée.

Les citoyens japonais ne signifient rien politiquement. Ils ne représentent que de l'argent. 200.000 100 millions de $ pièce, exactement. Le "propriétaire", le Japon, hésite....Son honneur...La désapprobation de ses alliés américains, qui sont en première ligne.

Donc, les geoliers en tuent un...à moins qu'ils aient simulé une exécution. Si le Japon cède, recevront-ils le prix de deux pour un seul? Ou "l'exécuté" réapparaitra-t-il pour la joie du monde entier?

Jusqu'à ce jour, les exécutions d'otages suivaient de peu l'expiration d'ultimatums impossibles. On sentait la joie mauvaise du, ou des bourreaux. Là, on sent un changement de ton, un malaise, une honte, peut-être.

Car s'ils en sont là, à se comporter comme de vulgaires bandits de grand chemin, cela veut dire que l'action de la coalition, qui les encercle et les matraque, commence à porter ses fruits. L'argent volé est épuisé, la chute des cours du pétrole diminue leurs ressources. 

La fête est-elle finie?  Non, bien sûr. Mais le pessimisme aux aguets qui leur ferait volontiers cadeau d'une victoire, restera silencieux, cette fois-ci.

Sceptique