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Sceptique
8 février 2015

ODEUR DE ROUSSI EN PROVENANCE DE RUSSIE

Avec l'appui musclé et logistique du camarade Vladimir, les rebelles du Donetsk bousculent une armée ukrainienne mal armée, mal équipée, et sûrement démoralisée par les coups qu'elle encaisse.

Au point que le bon Obama, ému et choqué par l'outrecuidance moscovite, envisage de fournir des armements américains à l'armée ukrainienne.

Ouh, la, la! Voilà une idée qui ne plait à personne, en Ukraine, pour commencer, aux européens qui se trouvent en deuxième ligne, ensuite. Si le Président russe ne peut compter sur aucune excuse, sur aucune "compréhension", il peut être tranquille du côté du front qu'il a ouvert. L'Union Européenne ne se sent, ni prête, ni chaude, pour une confrontation directe avec les brutes lancées à l'assaut de ce morceau d'Ukraine, avant d'autres, ou plus tard, la totalité.

Le douloureux Président ukrainien Porochenko n'y tient pas non plus, en tout cas, sans insister. Il a des raisons de penser que son ennemi fera une pause, une fois conquis le morceau . C'est un pari, bien sûr, car on sait que Poutine veut récupérer tout ce qui est russophone, ou appartient à l'histoire russe de l'Ukraine, comme Odessa, en particulier.

L'idée de s'en mêler activement, qu'avance Obama, n'est pas raisonnable. En dehors de la dissuasion nucléaire, "équilibrée", les forces classiques ne le sont pas. 26 sur 28 nations européennes n'entretiennent pas de forces militaires nationales suffisantes, ne serait-ce que pour leur propre défense. Elles s'en remettent à l'OTAN.

L'Ukraine qui s'est tournée vers nous, politiquement, économiquement, doit être aidée . Mais pouvons-nous prendre une part active à son combat pour son unité, telle qu'elle est définie aux yeux du monde?  Je pense que la pseudo-alliance russo-séparatiste ira jusqu'au bout de sa conquête de l'Ukraine orientale, russophone. La ligne de front risque de reculer jusqu'à l'extrême limite, jusqu'à la "frontière linguistique". Au delà, l'occupant devrait contrôler une population hostile. "Il" prendra le temps de reconnstituer ses forces.

Cette ligne de démarcation pourrait devenir le point faible du russe. Elle sera franchie par des fuyards, plus sûrement d'Est en Ouest, que le contraire, témoignant de l'échec réel du camp de Poutine.

Les frontières des nations de l'Europe, maintenant perméables, étaient presque toutes artificielles, non conformes à l'exacte séparation des peuples. Leur ouverture a plutôt fait reculer l'esprit nationaliste chez ceux qui ne se sentaient pas bien dans la nation qui leur avait été assignée. Maintenant, c'est plutôt là où il fait bon vivre qu'on désire être. La terre colle moins aux chaussures de meilleure qualité.

Sceptique

Note du 5 Février 2015: La télévision montrait hier soir le désespoir des populations civiles prises dans les combats, connaissant la terreur, le froid, la faim, et cherchant à fuir. Je suppose que les séparatistes qui les laissent partir, cessent le feu pendant l'opération, les invitent plutôt à partir vers l'est, vers les parties "libérées" ou le proche territoire russe. Ils ne doivent pas laisser voir ceux qui fuient vers l'ouest.

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