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Sceptique
17 mars 2015

QUE PEUT LE MONDE POUR VANUATU?

L'océan (dit) Pacifique est immense. Dans sa zone intertropicale il se forme régulièrement des cyclones, qui viennent décharger leur énergie et leur eau cumulée sur les populations humaines qui sont installées sur ses rives, ou sur les îles, presque toutes d'anciens volcans, éteints, et érodés au point de s'élever très peu au dessus de la mer.

Ces populations sont denses, et pauvres. Le climat habituel étant doux, leur habitat n'a pas besoin d'être H.Q.E. Et leur pauvreté leur fait choisir des matériaux fournis par la nature (bois, feuilles de palmier pour la toiture) ou bon marché, même venant d'ailleurs (tôle ondulée). 

En cas de cyclone, trouvant sur sa route ces frêles obstacles, le vent les balaie, les vagues et la pluie submergent les malheureux habitants jusqu'à une profondeur conséquente à l'intérieur des terres. Ils n'ont ni le temps, ni les moyens de se réfugier dans les quelques constructions en dur qui existent, en quasi totalité "publics", écoles, administrations, églises, éventuellement.

Si l'île principale où se trouve la "capitale", Port-Vila, a pu communiquer avec le monde, et avec son Président, à l'étranger pour une conférence, personne ne sait rien du sort des petites îles en chapelet qui forment l'archipel.

Le "Monde" met cet événement météorologique sur le compte du réchauffement climatique, et accompagne donc la prédiction apocalyptique d'une répétition en puissance croissante. Ce serait, bien sûr de notre faute, et c'est à nous d'arrêter ce réchauffement par tous les moyens. Il n'y en a pas des milliers. Nous arrêter de rouler, de nous chauffer, de nous éclairer, de voyager, de transporter des marchandises en tous sens. Finies les vacances à la mer ou à la montagne, les week-ends pour aller voir la grande marée.

Je ne dirai pas que ce n'est pas souhaitable. C'est impossible, tout simplement. Notre sacrifice serait sans effet au delà de nos frontières, et ne pèserait pas dans le bilan énergétique mondial. 

C'est à l'humanité de s'adapter et d'élaborer une solidarité intelligente. La distribution de nourriture et de médicaments, le classique, ne suffira plus. Le problème de ces pays tropicaux, c'est la fragilité de l'habitat "normal". Aux Philippines, situées sur un trajet cyclonique fréquenté, les victimes trouvent refuge dans les églises, construites en dur. 

Ce que pourraient offrir les pays et les organisations donateurs, serait une aide à la construction d'abris collectifs, en dur, où la population alertée pourrait se réfugier. Aux architectes de proposer des modèles simples et solides, d'accès facile, imitant la structure de nos équipements sportifs, souvent sollicités dans nos propres pays, en cas d'intempéries graves.

Nous pouvons nous rappeler qu'il y a dix ou douze bons siècles, les chateaux-forts de nos féodaux jouaient ce rôle pour nos paysans. Le danger n'était pas climatique, mais humain, plus sérieux encore.

Postuler un freinage "à mort", volontaire, des peuples nantis, ce qui ne ferait pas forcément l'affaire des pays pauvres, est absurde ou candide. Que pourraient-ils faire, alors, pour les autres?

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