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Sceptique
19 mars 2015

ÉMOTIONS ET INTERROGATIONS.

La Tunisie poignardée, humiliée, par les coups portés à ses hôtes, des touristes, spécifiquement visés. Une volonté des djihadistes de briser tous les espoirs d'une reprise économique, dans un climat de paix civile et politique. On se souvient que les terroristes égyptiens avaient commis un massacre semblable dans la Vallée des Rois.

Certains commentaires, "à chaud", mettent en cause le foutoir libyen. La faction salafiste de la population tunisienne s'est manifestée dès la chute de Ben Ali, bien avant la conclusion désastreuse de la révolution libyenne, absolument pas comparable. La pensée extrémiste et/ou, réactionnaire, est le fait de toutes les sociétés humaines d'une certaine taille.

Il y a deux aspects dans le manichéisme salafiste. Séparer et dominer. Le premier étant la condition de l'autre. Le tourisme met en présence des humains qui, non seulement se tolèrent, mais se cherchent, les uns pour connaitre, les autres pour faire connaitre. Les préjugés ne peuvent que s'affaiblir. 

La Tunisie est à la fois forte de sa modernité, léguée par Bourguiba, et en même temps ciblée pour la même raison. Elle est la plus éloignée de l'idéal salafiste.

J'enchaine sur un article du Figaro (.fr) d'hier, rapportant les motivations de femmes musulmanes ayant opté pour le port du voile. Les dix interrogées nient toute pression de leur famille, et présentent leur choix comme libre et fier.

Ça ne me surprend pas, car j'ai toujours compris ainsi le surgissement du voile dans nos rues, dans nos écoles, dans nos universités. Il n'y avait aucune soumission, mais au contraire provocation, ou, au moins, affirmation d'une différence qui n'était pas humble.

J'ai toujours en mémoire un passage du Candide de Voltaire. Le héros, témoin, quelque part en Amérique du sud, d'une course poursuite entre deux femmes (nues) et leurs maris, des singes (eh, oui), qui leur mordaient les fesses, tue ,d'un coup de fusil pour chacun, les deux poursuivants. Mais il doit fuir devant les deux veuves transformées en harpies.

Depuis les quatorze siècles que dure l'islam, les femmes musulmanes se sont adaptées à leur condition, et les plus malignes ont aisément inversé les rapports prévus. Un bon nombre mène les hommes par le bout du nez*. Il ne faut pas oublier, encore, que le voile prescrit aux femmes par Muhammad visait à protéger les hommes de leur puissance séductrice. La polygamie a peut-être, pour les hommes, après les charmes de la nouveauté, l'avantage de la division...pour régner. Mais ça ne marche pas toujours.

Nous sommes en France, et la loi française protège les femmes, donne tort aux maris violents. Ces dames qui parlent ainsi se sentent tranquilles de ce côté là, mais doivent ressentir une jouissance à tirer la langue aux hommes qui la tirent de désir.

La Loi Stasi de 2004, a réglé la question pour l'enseignement primaire et secondaire. Celle dite, "de la burqa", a interdit le voile total, dissimulant le visage, dans l'espace public. Les signes religieux sont interdits aux agents du service public dans l'exercice de leur fonction. Leur interdiction au sein des universités devrait appartenir à ces institutions autonomes....en partie.

Nous souffrons sûrement de ne pas être assez indifférents. C'est une qualité qui se retourne contre notre sérénité.

Sceptique

*"L'homme rompu", de Tahar Benjelloun.

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Commentaires
S
Vous confortez ma dernière remarque. Il parait que les anglais, les allemands, les scandinaves s'en fichent complètement. En contrepartie, nous avons le coeur sur la main. Pas la langue, ça non!
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P
Je vais souvent cherché mon petit-fils dans une école maternelle d'un quartier populaire de Paris; la majorité des mères autour de moi sont voilées. Cela m'énerve.
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Sceptique
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