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Sceptique
7 avril 2015

CES VERTS QUI FONT VOIR ROUGE?

"Ils" font beaucoup parler d'eux ces jours-ci, en cette période d'inventaire post-défaite électorale, qu'ils ont largement partagée. Alors que "On" comptait sur eux, possesseurs de la Vérité sur notre avenir. Ils ont fait "plouf" comme tous les bien-pensants de l'hexagone.

L'étrange, c'est que leurs idées se vendent bien! Beaucoup de français croient en le changement climatique "anthropique", en la nocivité des pesticides, du Roundup, des OGM, des énergies non renouvelables, de l'énergie nucléaire. En la désertification des plaines, en la fonte des neiges et la fin du ski. Mais dès que dame nature accorde un sursis, par erreur, c'est la ruée.

Ils sont prêts à croire en tout, donc, mais n'en tiennent aucun compte, ou se contentent d'éteindre leurs lampes et leurs machines électriques, sauf la télé (pour avoir le commentaire ou se faire filmer), une heure par an. Ils sont fous du bio, sont prêts à en mourir la tête haute. 

En fait, ce sont eux, les croyants, qui fixent le niveau de leurs actions pieuses, car ils savent que la doctrine exigerait infiniment plus. La vie austère, la vie aux champs, leurs ancêtres en ont soupé, pour les sept générations suivantes. Le compte n'y est pas encore.

Et puis, il y a leur clergé, des femmes et des hommes qui se sont fixés la mission de mener le troupeau dans le désert pour fortifier leurs vertus. "Elles", et "Ils", les font frissonner de froid en plein réchauffement. Avec eux, tout rire est gravement inconvenant, en attendant d'être interdit. 

Les biens gentils ne font pas mieux que les pisse-vinaigres. Quand ils brandissent les conséquences de l'inconséquence, les honteux se couvrent la tête de cendres et boivent une bière fraiche.

Alors, eux, les prêtresses et les prêtres, font appel aux politiques ordinaires, qui ont l'art de séduire, de tromper, et qui, de ce fait, tiennent les diverses instances politiques. Pour qu'il leur fassent un peu de place, d'aumonier, de confesseur, de directeur de conscience. "On" ne sait jamais.

Mais le peuple pécheur ne veut pas plus. Consulté par sondage, "il" n'en veut pas, "il" ne veut pas qu'ils entrent dans le gouvernement. "Il" en redoute des tracasseries supplémentaites. Et celui qui serait le plus flatté d'y entrer, qui en rêve, le Frère convers Jean-Vincent Placé, il est redouté, et reçoit le moins d'avis favorables. Je pense qu'il a eu la maladresse d'annoncer qu'il y ferait quelque chose, et il s'est "grillé".

Car je crois que l'écueil fondamental est là: l'écologie est un catalogue d'emmerdements, sans paradis à la clef. Et l'homme ordinaire, dans son insigne méfiance, préfère tenir que courir.

L'écologie ne peut compter que sur un système totalitaire qui lui prête main forte, mais que ses propres rangs ne pourraient pas imposer. D'où sa propension à l'entrisme. Qui garantit la présence, mais pas l'autorité.

Sceptique

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Commentaires
S
Il n'est même pas sûr que nous changions, en masse, en totalité, ce qui serait idéal. On me rappelle souvent la disparition de civilisations, en particulier en Amérique centrale, par probable épuisement des terres cultivables. Les conditions de l'humanité actuelle ne permettraient plus une disparition en silence d'un peuple dans son ensemble.<br /> <br /> La capacité de l'homme la plus rassurante est celle de s'adapter, par sa créativité adaptative.
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G
Un tour d'horizon éclairant. Nous changerons sans doute quand nous serons au bord du gouffre... mais plouf, trop tard ;)
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S
L'ambivalence est le mot juste.
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P
En peu de mots je trouve que vous avez fort bien décrit l'ambivalence des Français par rapport à l'écologie.
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Sceptique
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