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Sceptique
12 mai 2015

LA HOLLANDIE SE MOBILISE POUR 2017.

Les avis des politologues expérimentés convergent vers cette conviction, depuis peu. Le Président François Hollande, loin d'être abattu par les échecs de sa politique économique, d'aspects importants de sa politique intérieure, et le niveau bas des sondages, semble bien avoir pris la décision de se représenter en 2017, contre toutes les évidences.

Il semble avoir rallié à cette entreprise ses fidèles les plus sûrs, et il faut peut-être interpréter dans ce sens des changements de posture, ou des entêtements, de ses ministres. Des rabibochages imprévus, des "embrassons-nous" attendrissants.

Le voyage aux Antilles a été motivé par l'oeuvre mémorielle. La tache ineffaçable de l'esclavage, des achats d'hommes et de femmes capturés, dans des comptoirs de la côte africaine, de leur transport vers les Amériques, fabuleuses découvertes, mais fatales à l'homme blanc, dans ses zones tropicales, de leur mise au travail forcé, dans les plantations.

L'esclavage a été aboli, non sans résistance des maitres et propriétaires*, et, en ce qui concerne les possessions résiduelles de la France, ce fut leur départementalisation dans les années d'après-guerre 39-45, et l'attribution de tous les droits civiques à leurs habitants, sans distinction. Le poids électoral des DOM-TOM est devenu conséquent, et avoir la sympathie de leurs électeurs n'est pas négligeable. Les promesses faites aux antillais, officielles ou discrètes, ne parviendront que bien trop tard à la Cour des Comptes. Quand j'ai entendu le Président se rengorger de ce que les droits du travail et les salaires étaient les mêmes qu'en métropole, j'ai ressenti toute la bêtise intrinsèque à la démagogie. Cette égalité-là existe depuis la départementalisation, et a mis dans le coma l'économie des DOM-TOM, la réduisant au tourisme, et ne laissant aux plus instruits que l'exil en métropole, pour y occuper des emplois dans les services publics. Les handicaps résultant de ces bontés barrent le chemin d'une indépendance, désirée par les élites, qui enragent de cette dépendance toxique.

Autre singularité de ce voyage, Le Président était escorté de la première femme de sa vie, mère de ses enfants reconnus. Il est vrai qu'il l'a fait nommer Ministre, de l'environnement, présumé se vendre bien. Elle s'y prend au sérieux, en tout cas.

Deuxième signe, la fidélité jésuitique de son Premier Ministre, Manuel Valls. Il marche dans les pas du Président. Il a du mettre son mouchoir sur ses propres ambitions, car il ne peut plus faire autrement que suivre et soutenir fidèlement "son" Président. Jusqu'à la fin, victoire, ou défaite.

Enfin, l'entêtement de sa Ministre de l'Éducation Nationale, défendant "bec et ongles" une réforme du collège, concoctée par le Conseil Pédagogique, mais condamnée sévèrement par les professeurs, qui ne s'y retrouvent pas, et tous les intellectuels de haut niveau formés par la dite Éducation Nationale, en d'autres temps. Où ses succès comptaient plus que ses échecs, absorbés par une économie prospère et diverses. La situation actuelle, qui promet le chômage à vie ou les expédients aux malfaçons de la machine, les rend plus visibles et objets de scandale. "On" ne voit qu'eux, "on" ne juge l'institution qu'à partir de leur existence désespérante. Comment les pousser discrètement sous le tapis?

Étrangement, le Président et son Premier Ministre, pourtant produits par notre enseignement supérieur, loins d'avoir été des cancres de génie, prennent fait et cause pour la Ministre, prise à partie par ceux qu'elle insulte comme "pseudo-intellectuels", et défendent à leur tour, comme génial, l'emplâtre devant cacher la misère. Le Président , qui la chouchoute et l'a placée là, ne peut faire moins. Le Premier Ministre, faisant partie de la caravane, aussi. 

Cette "réforme", si elle ne plait pas aux enseignants, ne mobilise pas les syndicats. Ils ne jetteront pas d'huile sur le feu. Le bon peuple ne se soulèvera pas pour défendre l'allemand et le latin.

Il faudra se faire à cette idée directrice: toute décision politique prise à partir de maintenant, ou,  différée, ne le sera qu'en fonction de son intérêt électoral pouvant tenir jusqu'en Mai 2017. 

Sceptique

*En Haïti, première colonie à se révolter contre la France, et à abolir l'esclavage, le nouveau pouvoir se trouva obligé de faire acte d'autorité pour obliger les esclaves devenus libres à retourner travailler dans les plantations, par nécessité économique pour la nouvelle communauté.

 

 

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