LE COUP DE FORCE DU GOUVERNEMENT: UN ACTE DE CAMPAGNE.

J'avais conclu mon billet du 12 Mai 2015, "LA HOLLANDIE EN ORDRE DE BATAILLE", en écrivant que tout acte du gouvernement était désormais soumis à son intérêt électoral pour la présidentielle de 2017.

La parution du décret rendant exécutoire la réforme du collège, telle qu'elle a été paraphée par la Ministre de l'Éducation nationale, sans plus de discussion avec les divers opposants, ne pouvait être que surprenante, "brutale", de la part d'un gouvernement né sous les hauspices de la valse* hésitation.

Nous vivons depuis la fin de l'ère gaulliste proprement dite, qui ne comprend, réellement, que les présidences du Général et de Georges Pompidou, un clivage droite-gauche permanent, qui ne puise ses forces qu'à ses extrêmes, qui "donnent le la" . Si les institutions de la Vème Républiques tiennent, elles ne garantissent plus une bonne gouvernance, car chaque force se consacre à empêcher l'autre de gouverner, aussi bien élue soit elle. Et, bien sûr, ces empêchements sont portés au débit de la majorité empêchée.

À la fois, les français rêvent d'un pouvoir efficace, mais applaudissent ses défaites.

Bien que me considérant "de l'opposition", je juge ce "passage à l'acte" du gouvernement conforme à l'esprit des institutions de la 5ème République, dont les hommes politiques d'aujourd'hui ont perdu le mode d'emploi.

Aucun coup de pied dans les fesses du Mammouth n'a réussi, jusqu'ici, à le faire bouger. Il barrit très fort, et se rendort.

Celui que lui donne le gouvernement, avec la désapprobation de l'opposition va être testé en vraie grandeur. Malgré la suffisance qui l'accompagne, le long termisme des réformes de l'enseignement ne lui permettra pas d'épauler la campagne de 2017. Il n'y a pas à espérer, ou à craindre, des résultats visibles du côté des performances des collégiens.

Il restera, hélas pour les français, bien des reproches sévères à faire à ce quinquennat, et sa popularité ne devrait pas remonter grâce à cette promesse de cent pour cent des jeunes français au niveau....allons...Master (ça sonne bien!).

Mais il faudrait se décider à savoir ce qu'on veut.

Sceptique

* Pure coïncidence.