Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sceptique
31 mai 2015

L'A400M NE MÉRITE PAS LA POUBELLE.

Je ne sais pas si "l'Europe-bashing" très en forme en ce moment, a joué un rôle dans l'intensité de l'émotion, suscitée par le crash d'un A400M, lors de son premier vol d'essai. Mais le "il est foutu" crié en choeur par les médias, le retrait de service des exemplaires déjà livrés à des acheteurs, avant même les conclusions de l'enquête, sont interprétés comme les prémices d'un abandon pur et simple. L'Amérique peut avoir le sourire.

La France n'a pas suivi ce mouvement de panique. Et pour cause! "Elle" se sert quotidiennement de ses exemplaires, cer elle est engagée sur des théâtres d'opération extérieurs, et ses appareils n'ont jamais connu de problème grave, et rendent les services attendus. Il n'était pas question, pour elle, de s'en passer.

"On" glose beaucoup sur la décision française d'acheter deux C135, pour étoffer sa flotte de transports militaires. Sans pouvoir rendre les services de l'A400M, moins exigeant en matière de terrains, nous avons certainement besoin de temps en temps d'effectuer un transport d'un aéroport "normal" à un autre.

"L"histoire" de cet avion européen a été longue et difficile, son succès auprès de nations européennes peu soucieuses de leur sécurité, n'a pas été foudroyant. Et il s'est avéré que l'usine à laquelle sa construction a été confiée n'était pas un modèle de rigueur dans la nébuleuse d'EADS. La cause de l'accident de Séville est un défaut du chargement du logiciel qui permet le réglage des quatre turbo-propulseurs de l'appareil. Trois moteurs sur quatre se sont arrêtés pendant le décollage. Il y a eu un défaut de contrôle.

L'époque, encore héroïque, des difficultés de mise au point des nouveaux appareils de l'industrie aéronautique, est révolue depuis longtemps. Les pilotes d'essai téméraires, "essuyant les plâtres", de même. Les nouveaux appareils, et leurs ingénieurs-pilotes, coûtent trop cher pour se permettre la moindre légèreté. C'est peut-être ce qui a amplifié jusqu'au désespoir le ressenti de l'accident.

L'exemple de la France, qui se sert de ses appareils, à la satisfaction de ses équipages et de ses passagers, devrait remonter le moral de tout le monde. La dérive d'une usine, inexcusable, peut être corrigée. Des vérifications systématiques des points délicats, comme la disponibilité de l'assistance informatique, conquête de la technologie, sont possibles et renouvelables.

L'insécurité croissante de notre monde, après le bien court intermède qui a suivi la chute de l'URSS, devrait nous inciter à investir dans la défense, sous ses deux aspects, moral et matériel. L'exemple de l'insouciance qui a précédé le seconde guerre mondiale est peut-être lointain, mais les bénéfices sur ce plan des années de guerre froide ne le sont pas. 

Or, nous y sommes replongés, au moins, au niveau des responsables politiques, qui en ont la charge. "Elle" est évidente en Europe, que Poutine menace clairement. Et, en extrême Orient, la Chine tâte la réactivité des États-Unis.

Nous n'en sommes encore qu'aux "bras de fer", mais ils doivent nous alerter. La nature humaine n'a pas changé.

Sceptique (pas sur ce point)

Publicité
Publicité
Commentaires
Sceptique
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité