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Sceptique
13 juin 2015

"CHERCHEZ LA FEMME!"

C'est une histoire dont s'est emparée la presse québécoise, car l'événement, l'évasion, digne d'un film, de deux criminels dangereux, d'une prison de haute sécurité, s'est déroulé à quelques kilomètres de leur frontière. 

Qui a été fermée et surveillée, tellement il paraissait logique que les fugitifs cherchent à la franchir. Pour le moment, ils sont toujours en cavale.

Les enquêteurs américains ne se sont pas laissés aveugler par ce problème. Ils ont cherché des complicités à l'intérieur de la prison.

Ils en ont trouvées. Une femme, employée de la prison, comme lingère, semble-t-il, qui a avoué une aventure amoureuse avec l'un des fugitifs, peut-être même les deux, selon un autre "canard". "Ils" soupçonnent le mari, également employé de la prison, d'avoir été informé, peut-être plus.

En effet, les évadés ont utilisé des outils électriques à main pour découper les obstacles rencontrés. Comment ces outils ont-ils pu être introduits dans la prison? Sur ce point précis, Ève ne semble pas dans le coup.

Cette histoire interroge forcément notre "dada" moderne de la parité, voire du déni de la différence sexuelle et de son usage naturel.

Sommes-nous, en France, aussi avancés sur ce point? La mixité, la parité, ont elles bousculé la séparation systématique des sexes dans nos prisons? Des hommes pour surveiller les hommes, des femmes pour surveiller les femmes?

Notre propre démarche a commencé par la condamnation, morale, de toute sexualité. Initiée, par principe, par les hommes, dragueurs, séducteurs, embobineurs. Un mot-valise englobe toutes les conduites, le harcèlement. Car la femme est censée se faire prier longuement avant de céder.

Et, logiquement, elle n'est pas censée être à l'origine d'un état amoureux, partant d'elle-même pour envelopper l'objet, l'homme, prisonnier, ou client, s'il s'agit d'une avocate.

Dans toutes les situations qui surprennent ceux qui ne s'y attendaient pas, elles étaient de toute évidence, possibles.

Certaines apparaissent comme à l'initiative de l'homme, qui déploie ses capacités de séduction, et "tombe" la pauvre femme, sa victime éternelle, la transformant en jouet docile.

D'autres sont le fait des femmes, dont les fibres maternelle et amoureuse sont juxtaposées, mal isolées . Leur compassion est redoutable, pour elles, d'abord, pour l'administration pénitentiaire, ensuite. Il y a eu, en France, des affaires de complicité dont l'origine était une relation amoureuse entre un détenu et une femme appartenant à l'Administration Pénitentiaire.

Ceci malgré une précaution qui évite les contacts réels entre les prisonniers et les femmes affectées à des établissements pour hommes.

Ce que j'ai lu sur cette question montre que malgré la pression de l'Europe, la France est encore très réservée sur l'égalité hommes femmes en la matière. Plus que réservée, elle est même "pas franche".

Est-ce le fruit de la prudence, ou d'une misogynie? Est-ce finalement plus raisonnable? 

Je penche pour le rôle d'un réalisme, d'une prise en compte de ce qu'une relation homme-femme ne peut être neutre, qu'elle pose toujours et immédiatement la question des rapports de forces, les physiques, et les sentimentales. Ces dernières sont les plus puissantes.

Sceptique

 

 

 

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