QUAND RECEP TAYYIP ERDOGAN JOUE LES RAMINAGROBIS.

Le Président de la Turquie n'aime pas les djihadistes de Daech, trop fanatiques, déconsidérant par leurs crimes l'islam bien élevé qu'il préfère. Mais il n'aime pas davantage les kurdes, des montagnards rebelles présents partout dans les aires favorables, par leur rudesse, du Moyen Orient. Il y a des kurdes turcs, mais aussi syriens, irakiens, et iraniens. "ils" emmerdent toutes ces nations, soumis à aucune, rêvant d'un Kurdistan taillé à leurs dépens . Mais dès qu'ils sont près du but....ils se disputent.

Les kurdes n'aiment pas non plus les fanatiques de Daech, aussi prompts à les persécuter que les autres. Mais à la différence des autres peuples, ce sont des combattants très solides, très courageux, capables de tenir tête aux djihadistes, pourtant galvanisés par leur foi.Les kurdes ont la foi en eux, et ça leur suffit.

C'est pourquoi les occidentaux, préoccupés par l'emprise de Daech sur les nations fragiles du Moyen Orient, et sur les esprits fragiles des musulmans vivant en pays impies, comme l'Europe, le Canada, l'Australie, et, bien sûr, les États-Unis, comptent sur les Kurdes pour tenir bon sur leurs positions, et participer à la reprise de contrôle des territoires envahis par l'État islamique.

Offusqué de ce que Daech soit venu faire la police sur son territoire, sous la forme d'un attentat visant les kurdes et leurs sympathisants, Erdogan s'est décidé à le combattre, avec son armée, mais aussi en facilitant les actions de ses alliés américains, par l'utilisation de ses bases. Seulement, avec l'autre bras, comme le chat de la fable, il frappe "ses" kurdes, révoltés contre leur maitre turc depuis des décennies. 

Comme les kurdes, malgré leurs divisions, se rassemblent et s'entraident contre leur adversaire du moment, il est évident que les occidentaux vont être contraints à un double jeu inconfortable. Les fournitures d'armes, en particulier, serviront contre l'allié turc, et contre l'ennemi islamiste.

Espérons que les braves kurdes auront la générosité de le comprendre.

Sceptique

Note complémentaire: Dans son éditorial publié Vendredi 31 Juillet (daté du 1er Août) le monde s'interroge sur le contenu de l'accord signé par les américains et les turcs. Le sort des kurdes a-t-il été livré à Erdogan, contre toute raison, ou ce dernier a-t-il "roulé dans la farine" le puissant allié américain? Une façon "soft" de critiquer l'accord et ses aboutissements. Voir sur le même sujet  http://www.citoyen.libanais.com