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Sceptique
14 août 2015

DANS LE COCHON, TOUT EST BON...POUR SE BOUFFER LE NEZ!

La pauvre grosse bête rose, pas particulièrement sympathique, mais base de l'alimentation carnée pour des milliards d'humains, fait en ce moment le malheur de ses éleveurs bretons, et le triomphe d'un maire UMP...Républicain. "Il" a réussi, devant la justice saisie en référé, à justifier son refus de proposer aux enfants de sa minorité musulmane, un menu de substitution, quand du porc est au menu. 

Ça peut passer pour une application stricte du principe de laïcité, qui interdit à un service public la prise en compte de la religion des ayant-droits.

Il est vrai que la cantine scolaire est liée à l'enseignement public, gratuit, laïc, et obligatoire. Institué pour nourrir correctement les enfants les plus pauvres, instituer une égalité entre les estomacs des élèves, comme pour leur tête. Dont le contenu religieux ne doit pas être considéré, c'est vrai.

Le problème, que je rappelle dès qu'il s'agit d'enfants, est que ceux-ci ne sont pas considérés comme des "sujets". Ils ont des parents, dont la tutelle, si elle est correctement exercée, doit être prise en considération. Ceux qui sont adeptes des religions juive et musulmane s'interdisent la consommation de porc, et appliquent cet interdit à leurs enfants. Plus particulièrement, les parents musulmans demandent un menu de substitution, contenant une autre viande. Ou, ils acceptent un menu végétarien. 

Que ce soit une complication pour la prestation cantine est une évidence. Mais est-ce un "accroc" au principe de laïcité? Bien léger, il me semble. Sans rapport avec un signe vestimentaire, ou un bijou significatif (croix, main de fatma, ou étoile de David), interdits sans préjudice pour l'enfant.

L'absence d'un menu de substitution, un "c'est ça, ou rien", constitue une agression de l'enfant, stigmatisé pour son appartenance à "une" religion bien particulière. Elle ne peut contribuer à former son propre sentiment de tolérance. Il se trouve qu'après une longue accalmie, acquise en quelques décennies, après la loi de 1905, la question religieuse ressurgit, et déchire notre société. L'islam est particulièrement reçu comme un intrus. Des effets de sa présence sur notre présent, et surtout notre futur, sont brandis comme des menaces. De permis, il devrait devenir obligatoire! Aux extrêmes de nos opinions, on se fait un plaisir d'en rajouter, de forcer le trait. À en perdre la raison.

Le tort est d'avoir amalgamé la cantine à l'enseignement obligatoire. Sous le prétexte de la formation au goût et à l'équilibre alimentaire. Ce débordement est à l'origine du problème. Comme l'enseignement ne peut être adapté aux diverses religions, le menu de la cantine ne pourrait l'être davantage.

Aucune passion ne peut être une bonne méthode de gouvernement, à quelque échelle qu'il soit.

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