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Sceptique
20 août 2015

LES CRIMES TROP FACILES ET IMPUNIS DE BOKO HARAM.

Il ne se passe pas beaucoup de jours sans que soit annoncée une expédition exterminatrice de cette organisation terroriste nigériane, soit sur son terrain de jeu habituel, soit sur les territoires voisins du Cameroun ou du Tchad. 

Sans oublier les attentats suicides au milieu des rassemblements que sont les marchés, utilisant de toutes jeunes filles.

Malgré les serments musclés du nouveau gouvernement nigérian, l'impression d'impuissance persiste, les atrocités se répétant à la même cadence.

Ce qui me surprend, c'est l'absence d'actions défensives au sein des populations exposées. Selon les récits diffusés, les expéditions motorisées les surprennent à tout coup, les tueurs entrent "comme dans du beurre", tirent sur tout ce qui fuit éperdument, continuent même à faire feu sur ceux qui s'échappent en se jetant à l'eau. La volonté d'éliminer est patente.

L'homme a été rapidement "comme ça", un tueur, dès qu'il a proliféré, grâce à l'avantage pris sur la nature sauvage. Les moyens mis au point pour la chasse ont servi à dominer ses semblables.

L'archéologie des périodes déjà sérieusement développées, néolithique et suivantes, témoigne de tueries, de combats, d'exterminations. Mais aussi de choix défensifs pour l'implantation des habitats, de protections spécifiques comme des palissades, des fossés artificiels.

Les périodes instables et peu sûres de notre Moyen-Âge ont abouti à la construction de chateaux-forts par les plus puissants, mais utiles aux populations de paysans sans défense, qui venaient se placer sous la protection de leur seigneur en cas d'alerte d'une présence d'une bande ou d'une troupe ennemie.

Peu à peu, la sécurité a été reprise en mains par des dynasties devenues "royales". Elle est maintenant une prérogative des états, une "fonction régalienne". Un état est jugé sur ce critère, sur la satisfaction de cette obligation. L'éventail des situations observées est encore très ouvert. Les états "occidentaux" sont les plus exigeants.

Quelle forme d'aide "défensive" pourraient-ils apporter à une nation harcelée  comme l'est le Nigéria par l'organisation islamiste Boko Haram?

La pierre et le bois n'étant pas abondants dans les régions exposées, l'obstacle d'un réseau de barbelés retarderait les attaquants. Des miradors confiés à l'auto-défense, ou à des militaires en garnison, favoriserait l'alerte et les premières répliques. Enfin un enclos plus résistant et plus facile à défendre pourrait recueillir et protéger les villageois attaqués. Un équipement radio et des fusées d'alerte permettraient l'intervention de renforts, par terre, et par air (hélicoptères).

Sauf démenti, il semble que ces moyens défensifs soient encore inexistants, ou insuffisants. Il sera probablement objecté que l'État nigérian ne veut pas d'aide. L'action de Boko Haram étant déjà internationalisée, il faudra le convaincre d'accepter une coopération internationale.

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