POUTINE S'ENGAGE EN SYRIE..(II)
C'est encore une information que je glane dans La Presse de Montréal, qui renouvelle sa version numérique autant que nécessaire. Grâce au décalage horaire, je découvre des informations "tombées" pendant que je dors.
La présence de bombardiers Sukhoï n'a pas échappé au Renseignement américain. De son côté, le russe s'est ému de l'aterrissage d'une roquette dans le jardin de son ambassade à Damas, en provenance d'une banlieue en rébellion. Cet acte de "terrorisme" justifiera une réaction musclée.
Inquiet de possibles dommages collatéraux, de "bavures intentionnelles", ou encore de limites posées à sa surveillance aérienne, le Premier Ministre israélien Benyamin Netanhaou est allé à Moscou, flanqué de ses responsables militaires, tâter les intentions du Président russe. Poutine l'a rassuré sur les intentions de son protégé syrien, qui a d'autres chats à fouetter que son ennemi héréditaire. Et, aussi, sur celles de l'allié iranien.
On murmurerait, à Washington, que l'allié indéfectible israélien est de bien peu de foi.
Je connais beaucoup de compatriotes qui se félicitent de l'implication russe dans le conflit syrien. Je reconnais qu'il constitue pour le pouvoir syrien un appui sérieux, dont l'entrée en lice, sur terre, bouleverse le rapport de forces.
Son appui aérien ne sera pas plus déterminant que celui, de fait, des américains, des canadiens, et de quelques autres, ponctuellement. Mais comme je l'ai écrit il y a quelques jours, il va falloir une rigoureuse organisation des interventions aériennes. Il n'est peut-être plus indispensable que nous y participions.
Si Poutine engage des combattants à terre, Daech aura en face de lui des troupes en principe mieux armées et mieux entrainées. Le terrain syrien n'est pas celui de l'Afghanistan.
Quant aux solutions politiques concoctées par les intervenants actuels, elles seront bouleversées.
Sceptique