Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sceptique
13 novembre 2015

EMMANUEL MACRON, OU LE "FOU DU ROI". MAIS LE ROI N'EST PAS HOLLANDE, C'EST LE PEUPLE!

Emmanuel Macron, parle, de nouveau, beaucoup, ose dire des vérités pas bonnes à dire, et fait parler  de lui, en bien. Sauf par la Cour.

Tous ceux qui l'entendent, les médias, en premier, sont surpris par son culot. Mais le peuple, cette abstraction permanente, dans une surprenante majorité, l'approuve, accepte ses critiques d'un présent bloqué, ses mesures hérétiques.

Le premier sentiment qu'on éprouve, c'est qu'il parle pour le Président, son mentor, qu'il "mithridatise"* le peuple avec ce que tôt ou tard, IL lui fera subir, mais qu'il supportera stoïquement, sans révolte.

Mais on peut comprendre autrement cette distillation de remèdes bien connus, d'efficacité éprouvée, mais de mauvaise tolérance habituelle. Accentuée, comme dans la vraie médecine, par la lecture des recommandations et avertissements inclus dans les boites de médicaments.

Jusqu'ici, les politiques préféraient l'usage du mensonge, et quand le peuple malade ruait dans les brancards, vomissait le traitement, il ne restait plus qu'à l'arrêter, et laisser la maladie évoluer, jusqu'à la relève de l'équipe, et un autre traitement.

Cette fois-ci, le jeune homme au visage d'ange, vierge de tout passé parlementaire ou ministériel, décrit son traitement avec les couleurs les plus douces, et la promesse de guérison la plus rapide. Il s'y prend si bien que le malade applaudit l'ordonnance, l'aime avant le passage chez l'apothicaire, avant d'avoir avalé la première pilule.

Dans la coulisse les anciens médecins de la Cour enragent de la disqualification de leurs purges, saignées et vomitifs. Ils se cabrent contre les allusions à leur incompétence, résultant de l'évolution du mal.

Mais au bout de trois ans d'un "traitement de cheval", l'état du malade est désespérant, et l'engagement de le guérir promet de ne pas être tenu. Il faut en changer, avant que le malade se fâche, et change de médecin. Les propositions pleuvent.

J'ai déjà émis l'idée que Emmanuel Macron pourrait bien sauver le quinquennat. Non que cela me ferait plaisir, car ce n'est pas seulement dans les domaines de l'économie et de ses effets sociaux que ce pouvoir est insupportable. 

Mais le peuple est moins exigeant que ceux qui prennent en compte plus de problèmes. Une vraie amélioration du chômage ferait pardonner le reste. Bien sûr, une vraie, liée à un retour à la santé des entreprises, du commerce national et international. Pas des rustines comme des emplois aidés.

Mais pour y parvenir, il faudra contrer les ayatollahs du marxisme qui veillent au sein du parti, des services publics, et de l'Assemblée Nationale. La méthode nouvelle, c'est qu'une gueule d'ange prêche une autre vérité que l'officielle auprès de ceux qui voudraient bien qu'on arrête de se moquer d'eux. 

Le fond du prêche est bon, mais il est bien tard, et la démarche est celle du crabe.

Aux résultats!

Sceptique

*Le roi (de légende)Mithridate prenait tous les jours une dose de poison pour préparer son corps à une vraie tentative.

Note complémentaire: Le "Monde", daté du 13 Novembre, contient un article signé par deux journalistes, qui étudient le "phénomène", avec une tendresse peu dissimulée. Les nombreux détails donnés sur son parcours, études, stages, amour, amitiés, protections, s'ajoutent à l'impression donnée d'une exception. Les mentors tombés sous son charme et sa valeur, se succèdent et forment un club de supporters. Leur positionnement affectif à gauche a contribué à pousser le jeune homme de ce côté du Paysage Politique Français, bien que rien de ses origines ou de son parcours ne l'aient laissé prévoir. Confronté aux cons de gauche, il n'est pas tenté de rencontrer ceux de droite. Manifestement, dans sa tête, la raison l'emporte sur la passion. C'est un étrange petit canard pour tout le monde.

Comme tout flatté, il se demande comment investir son capital de sympathie. Il n'a pas un style de tribun, et je ne le vois pas nager dans le purin politique. Pour conclure, il vaut mieux qu'il reste comme il se préfère.

Publicité
Publicité
Commentaires
Sceptique
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité