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Sceptique
19 novembre 2015

"CET ANIMAL N'EST PAS MÉCHANT. QUAND ON L'ATTAQUE, IL SE DÉFEND!"

Cette définition concerne l'éléphant. Elle va comme un gant à François Hollande. Là, "On" les lui a brisées, menu, menu, comme lui aurait fait dire Michel Audiard. 

Ce n'est pas la première fois que ce personnage tout en rondeurs se fâche....rondement. Le coup de poing sur AQMI au Mali fut une surprise, pas seulement pour les fiers bandits du désert, mais aussi pour les français, dont bon nombre de ses électeurs. 

Les massacres commis à Paris par les commandos de l'État Islamique*, multipliant par sept ou huit le bilan des djihadistes de Janvier, ont produit bien davantage de colère et de détermination dans la tête du Président. Cette fois-ci, associant l'opposition à une réaction unitaire, il a ramassé toutes ses bonnes idées, serinées depuis des mois. Il en a fait l'annonce à l'ensemble de la représentation parlementaire, réunie à Versailles.

La sidération n'a pas duré longtemps. La première opération punitive a eu lieu hier, à Saint-Denis. Le vieil immeuble qui abritait les organisateurs du massacre, a quasiment été découpé à l'arme automatique. Le seul tué, peut-être le metteur en scène chevronné de l'ensemble, est tellement abimé qu'il n'est pas identifiable par les moyens classiques. Heu-reu-se-ment-qu'il-y-a-l'ADN! 5.000 projectiles de part et d'autre disent ceux qui savent compter à cette vitesse.

Les autres, sauf une, ont préféré être privés de paradis. La prison leur a paru plus sûre. Ils n'y seront, ni torturés, ni décapités.

Le "Monde", directeur de conscience de la Gauche, reconnait la vigueur de la réaction du chef de l'État, mais laisse poindre ses réserves sur les adaptations constitutionnelles envisagées. "Pas de sécurité à n'importe quel prix!" s'alarme l'éditorial.

Notre constitution de 1958 comprend au moins un article, le 16, qui permet une réaction défensive de l'exécutif, entre les mains du Président de la République, sous le contrôle du Conseil Constitutionnel**. Cet article fait si peur, que sa suppression a plusieurs fois été envisagée. Mais au moment de se priver de cette sécurité....le bons sens a prévalu. Rien n'est jamais sûr.

C'est en particulier cet article, que le Président Hollande veut soumettre au Congrès, pour l'adapter à la réalité d'aujourd'hui.

Sceptique

*Il y a une ambiguïté quant à la dénomination de l'adversaire. Considéré comme ne méritant pas la qualité d'État, il est de bon ton d'utiiser l'acronyme Daech que forment ses initiales. François Fillon, ancien Premier Ministre, et candidat à la primaire de Républicains en vue de la présidentielle de 2017, pense qu'il n'appartient pas aux adversaires de décider s'il s'agit d'un État, ou non. Nous ne perdrions rien, comme ennemis, à le nommer E.I., État Islamique.

**"Il" a été "activé" une fois, lors du "putsch des généraux" survenu en Algérie, après l'annonce de négociations avec le FLN, en vue de l'indépendance.

 

 

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Commentaires
S
Peu de temps après cette réaction indulgente, le Président est retombé dans son travers d'indécision, de procrastination. Même des évènements aussi graves ne peuvent modifier durablement, ou "pour de bon", le fond d'une personnalité. À l'instant de l'attentat de Nice, il s'apprêtait, dans un élan d'optimisme, à faire cesser l'état d'urgence.
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Sceptique
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