LA LENTEUR, DIGNE D'ÉLOGE OU NON, APPARTIENT À L'HUMANITÉ.

Le monde animal est, à l'échelle de l'histoire de la vie, quasi immobile.

L'individu humain est très rapide. Conscient de sa finitude, il se dépêche d'accomplir sa vie, et de notre temps et dans notre société, de jouir de tout ce qu'elle offre comme plaisirs.

Mais toutes les sociétés humaines du présent pratiquent la lenteur, envers et contre toutes les raisons de se presser. La dificulté de mettre tout le monde d'accord est l'unique raison.

Ainsi des guerres. Ayant dépassé l'étape individuelle de la décision, du chef de clan, du chef de tribu, du roi, ou de l'empereur, la procrastination de l'humanité et son cortège de conférences, de négociations, de consultations de l'ONU, de son Conseil de Sécurité, puis, de mise en condition progressive des partis politiques, des chefs de famille et des individus en âge de participer aux combats, a atteint le presque indétectable.

Il a toujours, pourtant, une ou plusieurs guerres en cours, et un certain nombre d'autres, inéluctables, et annoncées comme fatales. Sans oublier celle, présumée non sanglante, contre le réchauffement climatique, punition du total de jouissance cumulé par les hommes. Il va sans dire qu'ils ne sont pas égaux, que les plus riches sont ceux qui participent le plus à la gabegie énergétique. 

Les plus pauvres souhaitent devenir riches pour consommer plus, et cette déraison afflige les défenseurs de la planète. Qui avouent qu'ils ne sont particulièrement pas écoutés par les affamés. 

"Les attentats de Paris sont une très mauvaise nouvelle pour la COP21 titre "Le Monde" daté du 21 Novembre 2015 (page 6). 

"Quand le feu est au château, On ne s'occupe pas des écuries!" La France, et Paris, pleurent les morts du 13 Novembre, et leur vengeance ne peut s'arrêter à l'élimination finale des coupables. Le nid de frelons est prêt à en envoyer d'autres, et il faut aller le détruire. Ce qui représente des flots de kérosène et des tonnes d'explosif, à base d'énergie prête à se libérer.

Est-ce le moment de mettre un frein à notre économie déjà inapte à soutenir un effort de guerre, même pas encore mondial? Les prédicateurs de la fin du monde sentent qu'on ne les écoute plus, et le déplorent à haute voix.

Nos responsables, nos décideurs, ne s'occupent plus des méfaits des camionneurs et des paysans, et cherchent à trouver des alliés sûrs, acceptant de les accompagner ou de les aider par leurs dons, dans la guerre qui s'impose contre ces fous qui veulent mettre le monde à genoux. Les plus optimistes, au vu des moyens utilisables, estiment à au moins dix ans, souvent plus, la durée des opérations de nettoyage*. 

Dans dix ans, pour les autres, Paris sera sous les eaux, la France sera un archipel, les rats et les hommes seront les deux seules espèces survivantes! Ils sont pressés, eux.

Sceptique

*Il y a un clivage, secondaire, entre ceux qui pensent que nous allons nettoyer le monde de ces fous et retrouver notre tranquillité, et ceux qui pensent que c'est nous qui allons être nettoyés et remplacés, quoi qu'on fasse.