COP 21, PREMIERS CRAQUEMENTS, PREMIERS DOUTES.

Le "Monde", qui portait dans ses bras et sur son coeur l'événement prometteur, ouvre ses pages(4/12, P.16) aux douteurs et aux critiques. Doute sur les méthodes absurdes envisagées, critique de notre mode de vie consumériste. 

Ça c'est bien vrai, aurait dit la Mère Denis, prophétesse du lave-linge Vedette. C'est toujours vrai, annoncent les publicitaires. Si leurs campagnes pour les bagnoles ne donnaient rien, n'étaient pas les baguettes qui font tourner les roues, elles cesseraient.

Sur les routes, les automobilistes "sifflent" le carburant sans modération. Il se moquent des limitations de vitesse, en proportion du prix d'achat de leur berline.

Je ne vois pas les agriculteurs revenir à la traction animale. Les gros engins verts ou rouges, rutilants, ont leur préférence. Les remplacer par des ouvriers agricoles au SMIC, réforme hautement souhaitée, les mettrait en faillite

Je ne vois pas les transporteurs faire autrement. Le camion reste le globule rouge de l'économie. La raréfaction des camions en circulation est un mauvais signe. Le chômage le suit bêtement.

Quand François Hollande est arrivé au pouvoir, on allait voir les soviets sans l'électricité, et le chômage se sublimer comme une boule de naphtaline. Ça sent souvent la naphtaline, mais la boule grossit.

Gérée n'importe comment parce que l'État s'en mêle, notre avance technologique dans le domaine de l'électricité fond aussi. Heureusement, les chinois, qui nous ont pris ce qu'on avait de mieux, pourront venir à notre secours. Si le veto écologiste ne pèse pas trop lourd.

Pour le moment, "Il" tourne, notre nucléaire, y compris Fessenheim, et la pollution de l'Île de France ne vient pas de chez nous, mais d'Allemagne. "Ils" sont toujours plus forts que nous, mais d'une autre manière. Devinez qui sont punis? Les travailleurs banlieusards. Fastoche!

Et les autres pays? Ils se répartissent entre trois catégories: les sous-développés, les émergents, les développés. Ces derniers sont sur le banc d'accusation, et doivent réduire leur voilure, se charger de handicaps qui leur permettront de retourner à la case départ.

L'obstacle tenace est leur système politique démocratique. Leurs gouvernements ne sont que délégués par les électeurs. Qui, habituellement, demandent toujours plus, et protestent dès qu'ils reçoivent moins. La régression "accidentelle" que des français subissent actuellement ne se voit pas dans la grande majorité des familles. Celles qui supportent le fardeau sont aidées au niveau propre à les calmer. Les anesthésistes-réanimateurs, les psychothérapeutes, empruntent l'argent nécessaire au jour le jour.

C'est cette fiction qui est dans le collimateur de la COP21 et de ses supporteurs. Ne plus soigner, ne plus faire croire, mais au contraire, dire la vérité et la mettre en actes. Remplacer les pelles mécaniques par les pelles-pioches, les autos par les vélos, les chauffages centraux par les manteaux. Réduire au minimum incompressible notre production de CO2.

Que ceux qui se font forts d'obtenir "démocratiquement", et durablement, ces changements, lèvent la main et disent comment ils vont faire.

Sceptique