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Sceptique
14 décembre 2015

RÉGIONALES: UN THERMOMÈTRE COMPLIQUÉ ET COÛTEUX.

 Chaque français n'a, en fait, que deux amours: sa commune, et sa nation, qu'il habille, quand même, selon son goût.

Depuis quelques décennies, ses gouvernants lui ont imposé une décentralisation, en déléguant une partie de leurs pouvoirs administratifs aux subdivisions existantes depuis le Premier Empire, les départements, puis, en inventant une subdivision en régions, recouvrant à peu près les provinces de l'ancien régime. 

En même temps, ils ont fait de même avec le pouvoir démocratique, créant des assemblées départementales et régionales, et leurs élus spécifiques, désignant un mini-gouvernement aux mêmes échelles. Des transferts de responsabilités ont été effectués, devant, en principe, être accompagnés par des dotations financières prélevées sur le Trésor Public. 

Cette dernière institution, héritée de l'ancien régime, est avide, mais avare. "Elle les tient avec des élastiques" dit-on, depuis longtemps.

Pour assouplir, quelque peu, la redistribution financière, il a fallu décentraliser également les finances, et créer des fiscalités locales, déterminées par les niveaux administratifs concernés. Le système, plus compliqué, coûte plus cher, et l'impôt total est plus élevé pour tous les contribuables, que tous les français ne sont pas. Contrairement à l'ancien régime, ce ne sont plus les pauvres qui paient l'impôt, mais les pas-trop-pauvres, jusqu'à la richesse, définie en début de mandat par le Président de la République.

Très récemment, le gouvernement a procédé à une réforme, prévue, du découpage en Régions. La France métropolitaine en comptait une vingtaine, elles ont été réduites à douze, au moyen de regroupements qui ont fait gémir ou hurler selon les cas. Tous les français sont conservateurs, ils n'aiment pas les changements, auxquels ils s'habituent lentement. 

Le renouvellement des élus régionaux suivait la réorganisation politique, et le rôle de marche-pied des élections locales n'échappe à personne. Les élections régionales étaient, pour tout le monde, un test en grandeur réelle.

La suite est maintenant connue. Le triomphe, pas inattendu, du Front National (l'extrême droite, porteuse des mécontentements) a contraint les autres partis à des manoeuvres d'enveloppement de l'adversaire. Le Front National, sans réserves, est écarté de ce niveau de pouvoir. La majorité de gauche, sanctionnée pour ses mauvais résultats nationaux, a du aider ses concurrents de droite mieux placés à l'emporter, finalement. 

Les radios et les télévisions nationales ont fait leurs soirées électorales habituelles, que tous les français fréquentent, autant que les grands matchs de foot. Au moins, ls sont avides de savoir si leurs élus sortants, qu'ils ne connaissent d'ailleurs pas*, ont été bien rossés. Ce n'était pas le cas, hier soir.

Sceptique

*La plupart des élections locales sont au scrutin proportionnel sur liste. Les français ne connaissent que trois élus: le Président de la République, le député de leur circonscription, asez souvent, le maire de leur commune, presque toujours.

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Commentaires
S
Par la même méthode que celle qui a bloqué JM Le Pen en 2002, et MLP Dimanche dernier. Mais ce n'est qu'un expédient. Il faudrait que notre gauche renonce à ses illusions marxistes et devienne concrètement social-démocrate, pouvant alors travailler avec la droite pour faire les réformes structurelles capables de débloquer notre économie. Il y a du boulot! Des demi-quinquennats ne seront jamais suffisants.<br /> <br /> Il y a quelqu'un de capable dans la majorité, Emmanuel Macron, que rejettent les éléments bornés du PS. Ils scient la branche sur laquelle ils sont assis.
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P
Certes une victoire du FN à la présidentielle présenterait de nombreux périls pour la France; mais une telle victoire est-elle envisageable à vos yeux? Et si oui comment la prévenir?
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S
Je ne traitais pas cette question, mais celle de la décentralisation, que je considère, vainement, comme contraire à notre histoire. Nous sommes nés éclatés, et n'avons constitué une nation (inconsciente) qu'en raison des règles de suzeraineté de nos maitres germaniques. D'autre facteurs, géographiques,, puis religieux, ont pesé sur notre évolution politique.<br /> <br /> Le FN a hérité de cette conception centralisée et fermée, sur la défensive, qui a marqué le début de notre histoire. Le péril qu'il présente est sa xénophobie, son projet de sortie de l'Europe et de repli sur nous-mêmes. Tant il est vrai que nos sorties et aventures, d'abord glorieuses, nous ont coûté cher. Mais on ne fait, ni ne refait, l'histoire.
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P
On attend votre commentaire sur le fond, c'est-à-dire sur la question de savoir jusqu'où le FN représente un péril.<br /> <br /> Merci d'avance.
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Sceptique
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