Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sceptique
16 janvier 2016

LES ÉLÉPHANTS, UN JOUR, FINALEMENT, SE FÂCHÈRENT TOUT ROUGE!

"On" ne s'y attendait pas, "on" se demande toujours quelle mouche les a piqués. Des juges à Amiens, Somme, ont condamné huit anciens ouvriers grévistes, de feue Good Year Amiens, à une peine de deux ans de prison, dont neuf mois fermes, pour avoir séquestré les cadres de l'usine avec lesquels ils étaient en "discussion".

Leur vrai patron, la CGT, avait décidé de couler cette vénérable usine, en mal de rentabilité, parce qu'il savait bien qu'un sauvetage permis par un compromis sur les horaires de travail et la productivité, avait toutes chances d'être "cautère sur jambe de bois", ne retardant que de quelques mois ou années la fermeture finale. 

Le syndicat majoritaire avait donc organisé une grève "sur le tas". Aucune supplique, des élus locaux, aucune objurgation, des politiques sympathisants, au pouvoir, n'avait fait fléchir le maitre-syndicat, sûr de l'issue.

Parmi ses dogmes, inculqués à ses délégués de tous grades, et aux "bidasses" enrôlés, celui du principe d'impunité de tout acte commis en situation de conflit social. Ce n'est pas inscrit dans la loi, dans le code pénal, mais "vox cegetae, vox dei". Le pouvoir républicain toléré n'a rien à redire de cette loi interne.

Donc, bien chauffés, et bien encadrés, les grévistes profitèrent de la visite de deux cadres importants de l'usine pour les séquestrer pendant 30 heures. Une broutille. Qui ne fut pas du goût des otages, et de la direction. Plainte fut déposée. Sûrs d'eux, les preneurs d'otages en rirent. 

La surprise fut d'autant plus vive, que l'usine est fermée définitivement depuis, oubliée par les amiénois, sinon par les ouvriers mis sur le carreau. 

Bien sûr, les condamnés feront appel, le nouveau procès ne s'ouvrira que dans X mois ou années, et il y a des chances que d'autres juges tiennent compte de la mort réelle et constante de l'usine.

Ces peines sont elles "inopportunes" comme les juge l'éditorialiste du "Monde"? Ce n'est pas le mot que j'emploierais. Elles sont injustes pour les deuxièmes pompes qui ont suivi leurs sous offs. Elles auraient du frapper l'état-major qui a organisé l'opération. 

Or, dans l"état actuel de la loi républicaine, "il" est intouchable. Il n'est pas nécessaire d'invoquer la loi particulière de la CGT. Les syndicats, es qualité, ne sont responsables, ni civilement, ni pénalement, des actions syndicales en tant que telles. Seules les personnes physiques en action auront à répondre de leurs actes....s'il y a plainte en bonne et due forme.

Avis aux candidats à la Présidence de la République...téméraires.

Sceptique

Publicité
Publicité
Commentaires
Sceptique
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité