Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sceptique
17 janvier 2016

LE LOUP, L'HOMME DES VILLES, ET L'HOMME DES CHAMPS.

Comme il en est des rats, il faut bien les distinguer. Même s'ils ont la même origine, le même génome. Les différences ne sont pas anatomiques, mais culturelles.

Ils s'ignorent mutuellement, depuis lontemps, et de plus en plus. Les hommes des villes, en principe mieux informés, sont moins excusables. Mais, loin des yeux, loin du coeur, les hommes des champs subissent cette loi de l'amour.

Il n'y a que les hommes des villes qu'on puisse faire sortir en procession pour la sauvegarde des loups. Les méfaits de ces animaux prédateurs laissent de marbre les citadins, tandis que les projets de réguler leur nombre par quelques coups de fusil supplémentaires les jettent dans la rue. Qui ne se prolonge jamais jusqu'à Trifouillis-les-Oies.

Une belle dame proclamait que les loups avaient le même droit de vivre que nous, les hommes. Sous entendu, les brebis, non. "Elle" devait avoir en tête que les brebis, de toute façon, finissent à la casserole, et sur ce point elle a raison, mais elle en partage peut être la responsabilité. Les bouchers respectent le secret de la confession....par intérêt.

Elle disait aussi qu'il était stupide de réintroduire les loups puis de vouloir les éliminer. Cette erreur est fréquente. Le Loup est un immigrant clandestin, qui a trouvé que la chair fraiche était abondante et bonne. Il est resté, se multiplie, et émigre vers les régions encore vides. De loups.

Il faut rappeler qu'il était autrefois très présent dans nos campagnes, qu'il y faisait les mêmes dégâts, qu'il suscitait davantage de peurs. Il y avait de petits élevages partout, qui faisaient saliver les loups, partout.

La Révolution, qui a autorisé la chasse à tous les citoyens, a contribué à l'éradication du loup de nos campagnes. Sans faire pleurer qui que ce soit.

Le retour à une sacralisation de la nature a mis en question ces éliminations de prédateurs naturellement présents depuis toujours. Manquent-ils vraiment à la nature? Évidemment non, car l'homme pratique l'élevage pour produire de la viande, consommée en ville plus qu'à la campagne. Il en est de même pour toutes les productions agricoles. Elles sont destinées aux villes, sans distinction de nationalité, maintenant.

Si le loup, carnivore, a sa place dans une nature sauvage, sans hommes, où il participe à l'équilibre entre herbivores et carnivores,c'est discutable dès lors que l'homme s'en occupe. Un excès d'herbivores abîme sérieusement la nature. Les prédateurs carnivores permettent son auto-réparation.

Notre petit pays, à l'échelle du monde, n'a pratiquement jamais connu de déséquilibre. Avant de posséder des villes, il s'est couvert de grandes fermes et de villages. Les déserts, au sens large, sont rares en France. La qualité de nos terres a favorisé leur mise en exploitation. Les prédateurs, concurrents des hommes, sont devenus des nuisibles. Il est possible que les campagnards, jouissant sans entraves de leurs territoires, aient commis quelques excès. La bio-diversité en a pris un coup. Ce concept est-il pour autant "vital"? À la campagne, ce n'est pas du manque de prédateurs qu'on se plaint. C'est un problème pour les gens de la ville!

"Ils" sont plus nombreux que les campagnards, maintenant, et ils ont pris conscience de cet avantage démographique, qui a une traduction politique. Ceux qui veulent prendre en mains le destin de nos campagnes, sur cet unique critère, rassemblent assez de voix pour concrétiser leur domination. De fondement (imaginaire) de notre peuple, le campagnard est devenu l'empêcheur du grand pique-nique en rond.

Il ne comprend pas (il est bête!), se rebiffe, vote FN (ramasse-tout), et à tout moment, il est prêt à jeter sur les routes ses tracteurs.

Tout ça pour neuf mille brebis mordues à mort. Incroyable, non?

Sceptique

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Sceptique
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité