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Sceptique
21 janvier 2016

L'ART DE DÉSINFORMER, UN MAL DE NOTRE TEMPS.

C'est un des titres de première page d'un quotidien français: L'espérance de vie a reculé en 2015. les sous- titres, plus discrets, nuancent l'information: ce recul est conjoncturel, du à une sur-mortalité, dont la raison est une épidémie de grippe d'une durée de neuf semaines.

La vraie raison n'est pas un plafonnement des performances de la médecine. Car encore faut-il que tous ses moyens aient été mis en oeuvre. 

Or depuis 2009 et la grosse farce du virus H1N1, ravageur en début d'épidémie, mais rapidement rentré dans les clous, la vaccination, reprise en mains par l'État, pour l'occasion, et rapidement tournée en foutoir et en enjeu politique, le vaccin anti-grippal fait l'objet d'une méfiance délirante, de la part, justement, des plus fragiles, les vieux.

Entre-temps, 2009-2015, les épidémies de grippe sont restées modérées, le virus se conformant gentiment au calendrier industriel. Mais cette année, 2015, une mutation tardive s'est produite après le lancement de la fabrication du vaccin. Des cas de grippe ont atteint des vaccinés, les atteintes de sujets ayant passé plusieurs années sans vaccin ont rencontré des immunités très affaiblies.

S'il est préférable de préparer des vaccins comprenant la dernière mutation de virus repérée, la relance d'une immunité polyvalente avec les souches connues a un effet préventif global. Moins de malades, donc, moins de décès. 

Hélas, la raison est de plus en plus souvent aux abonnés absents de nos jours. Que nous soyons "le pays de Descartes" ne lui a jamais assuré sa prééminence.

Tout le monde sait tout sur tout, et toutes les rumeurs se portent bien. La vraie science, celle qui est enseignée, est mise à égalité avec la "science citoyenne", auto-élaborée.

Quant aux médecins, certains sont ébranlés par l'aplomb des contestataires de la science, et leur connaissance par ouï-dire de maladies disparues ou devenues exceptionnelles grâce aux vaccins, altère leur conviction et leur autorité.

L'actualité rappelle tous les jours à l'humanité qu'elle n'en a pas fini avec les pathologies infectieuses. 

Mais "quand le feu est au château, "on" ne s'occupe pas des écuries!"

Sceptique

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Commentaires
S
Internet est, certes, une caisse de résonance, mai c'est aussi un miroir brisé, où chacun cherche son image mentale. Il ne restitue que ce qui y a été déposé.
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P
Cette méfiance qui grandit à l'égard de la vaccination est en effet inquiétante et troublante: un des effets funestes d'internet?
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Sceptique
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