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Sceptique
17 février 2016

LA MISE EN EXAMEN DE NICOLAS SARKOZY.

C'est un coup dur pour l'ancien président de la République, et président en exercice du parti Les Républicains.

Tout indiquait  qu'il se voyait "the right man in the right place" pour arrêter la course à l'abîme déclenchée par son successeur, François Hollande.

Son handicap depuis son retour en politique était que les personnalités de son parti l'avaient remis sur ses pieds, et étaient convenus d'un mode de sélection du candidat à la présidentielle de 2017, des primaires à deux tours.

François Fillon, son ancien Premier Ministre, puis Alain Juppé, ancien Premier Ministre, et ancien Ministre de Nicolas Sarkozy lui-même, s'étaient déjà mis au travail, d'élaboration d'un programme, et de constitution d'un rassemblement spécifique de fidèles, de collaborateurs, et de militants.

De retour à la politique, élu Président du Mouvement* à une majorité confortable (65%), Nicolas Sarkozy a du accepter la situation créée par les cadres du parti, la contrainte des primaires, les premières candidatures, les premiers programmes. Il était perceptible que cet état de choses ne l'arrangeait pas, mais qu'il ne pouvait pas le refuser.

Il était convenu, aussi, que Nicolas Sarkozy ignorait(avant que le scandale éclate) que le dépassement, très conséquent, de ses frais de campagne de 2012, avait été glissé sous le tapis, sous la forme de fausses factures payées par le Parti UMP. La subite confession de Jérôme Lavrilleux a mis sur la place publique l'affaire. Il semble confirmé que l'arrangement comptable a été organisé à son insu, mais qu'il a été alerté, verbalement, à diverses reprises, que sa boulimie de meetings conduirait à une catrastrophe. De la manière la plus gaullienne (l'intendance suivra), il n'en avait eu cure.

Les dernières secousses du parti "Les Républicains" montrent que le Président du Parti n'a guère envie de lâcher la bride à ses rivaux, couvés par lui-même pendant son quinquennat. L'exigence de leur adhésion à une base programmatique élaborée par le parti sous sa direction, contraire à l'esprit des primaires, contraire à la pensée du Général De Gaulle, a abouti à leur "pied de nez" vexant. "Il" n'a du écouter que ses godillots pour faire une telle erreur. Faiblesse de tous les monarques!

L'intrusion de la justice dans le jeu politique en cours, n'est pas à première vue, commandité par l'Exécutif. Car le Président François Hollande, s'il envisage sérieusement de solliciter un deuxième mandat, a nettement plus de chances s'il est opposé au deuxième tour à Nicolas Sarkozy, dont la popularité ne pourra jamais retrouver le niveau de 2007. L'ancien Président est le plus mauvais candidat qu'on puisse imaginer pour la droite de gouvernement.

On ne peut que souhaiter qu'il en prenne acte dignement, dans l'intérêt du pays. Que la question de sa canditature cesse d'alourdir et de fracturer le climat qui règne à droite et au centre de la vie politique française. 

Sceptique

*Jean François Copé, Président du parti, pas très bien élu en Novembre 2012, a été contraint de démissionner, à la suite de l'éclatement du scandale "Bygmalion", concernant le financement de la campagne présidentielle de 2012.

 

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