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Sceptique
1 mars 2016

RÉFORME DU DROIT DU TRAVAIL: ÉCHEC? OU...MAT?

Tous les gens raisonnables et lucides admettent que les dispositions contraignantes, suspicieuses, et rigides de notre code du travail constituent une cause majeure des difficultés des entreprises et de leur prudence en matière d'embauche. 

Tout homme, ou femme, confronté à cette situation, conclut à la nécessité de réviser ce droit, de lever un grand nombre d'obstacles, d'introduire davantage de confiance.

Sauf dans deux cas: un éloignement habituel de cette problématique, pour n'avoir jamais été, ni salarié, ni employeur, ou la présence dans le cerveau d'un bloc dense de certitudes affirmatives et négationnistes équilibrées, assurant l'immobilisme.

C'est le sort, possible, de ce projet d'aménagement et d'assouplissement de ce code, aboutissement de trois ans et sept mois de confrontation à un chômage de masse en inflation, mois après mois. Personne ne croit dans les bons chiffres sortis du chapeau de temps en temps, parce que, en amont, il est plus souvent question de défaillances d'entreprises que de démarrages sur les chapeaux de roues.

La gauche et la droite sont sur ce sujet très différentes. La droite est obsédée par ces aspects négatifs du code du travail, et s'emploie à le bousculer, provoquant grèves et manifestations, ou, plus subtilement, à y découper quelques trous, par lesquels s'échappent des créations d'emplois et une amélioration de la situation des salariés (du privé). Mais la limite de ces "trucs" est vite atteinte.

La gauche bénit le fameux code, lui offre quelques pages supplémentaires, et entreprend d"écoper le chômage avec ses petites cuillers, les emplois aidés. Comme on l'a vu à diverses reprises, son échec s'affirme mois après mois, et la contraint à s'attaquer aux causes, au premier rang desquelles, ce qu'on appelle l'économie marchande. 

La première opération est de déboucher le tuyau d'arrivée, et le réseau qui le prolonge. Sur lequel se branchent des machines, appelées entreprises, très ralenties, ou immobilisées. Quelquefois, elles sont mortes et bonnes pour la casse. Si elles ont survécu, "on" espère que leurs responsables vont parvenir à les remettre en marche.

"On" essaye de trouver des amateurs pour créer de nouvelles entreprises, pouvant remplacer les foutues. Mais "on" est méfiant! Il s'est fait tellement rouler, depuis qu'il pratique ainsi, donner les capitaux nécessaires aux volontaires sortis d'on ne sait où. Un certain nombre prennent l'oseille et se tirent.

Chat échaudé craint l'eau froide, et l'État, de quelque couleur qu'il soit, s'efforce d'être prudent, et y parvient, sur ce créneau particulier. Parce que sur les autres, les affaires qu'il a en portefeuille, ce n'est pas triste!

Pour le débouchage des tuyaux, qui fait peur à ceux qui les aiment comme ceux des pipes, "on" attendra quinze jours, le temps supposé suffisant pour faire entendre raison, avant de taper sur la table. 

Taper sur la table, d'ailleurs, ne fait pas l'unanimité. Le vrai patron, le Président, a horreur de ça, et pourrait bien retenir le bras de son Premier Ministre, qui commence à en avoir l'habitude. 

Aux dernières nouvelles, les attaques contre le projet, ou les simples doutes, se multiplent.

Sceptique (très!)

2 Mars 2016: Voir le billet d'Alain Trannoy, de l'EHESS et de l'École d'économie de Marseille, publié ce jour sur le site TELOS.(lien sur mon blog)

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