Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sceptique
2 mars 2016

NÉVROSES, RELIGIONS, POLITIQUE.

"Les religions sont des névroses collectives qui permettent de faire l'économie d'une névrose individuelle" a énoncé Sigmund Freud. Il en résulte qu'un "sujet" tenté de transgresser l'ordre divin, est arrêté par la peur de fâcher son Dieu, de perdre sa confiance. Alors que le "simple névrosé" redoute l'échec et l'humiliation.

Il n'est pas possible de balayer la participation d'une religion ou d'une culture dans une expression de la sexualité qui fait scandale, ou "qui pose problème". La sensibilité à cet aspect, à une possible détermination de la forme prise par les faits, n'est pas, "a priori", condamnable. Il est permis d'en discuter.

Les interdits semés par une religion ne s'évanouissent pas instantanément quand la raison vient à bout de la croyance, et propose au sujet de s'en libérer. Ils se transforment un certain temps en inhibition, en gêne, "projetées" sur l'objet du désir, le ou la partenaire possible. Je désire, mais suis-je désiré(e)?

Encore immergé dans un monde qui contrôle les sujets, leurs cerveaux, en particulier, Kamel Daoud a cru reconnaitre la religion dans les faits constatés à Cologne dans la nuit de la Saint Sylvestre. Pour avoir "osé" mettre en cause la religion des auteurs des faits, Kamel Daoud s'est fait sévèrement "remonter les bretelles", par ceux "qui savent mieux que lui". À quel titre? Le leur.

Une des co-signataires de l'attaque, qui a écoeuré l'écrivain, revient à la charge dans le "Monde" daté du Mercredi 2 Mars. Il me parait important de souligner qu'elle se définit comme sociologue, qu'elle examine le problème à l'échelle d'un groupe. Ellle ne prend pas en compte les individus.  Elle met l'écrivain dans le même sac que ceux qui se sont distingués par leurs critiques, plutôt feutrées, de l'islam et de ses effets sur les consciences et les inconscients. Manifestement, elle ne veut pas les admettre, et leur évocation relève de l'anti-islamisme, celui, ambigu de Michel Houellebecq (Soumission), celui, distancié, d'Alain Finkielkraut. Elle ne les taxe pas d'islamophobie, ce qui est quand même bien autre chose.

Ce qu'exclut l'auteure, Jocelyne Dakhlia, c'est l'influence de la culture, ou de la religion, sur la forme que prend la violence sexuelle. Bien sûr, la violence sexuelle peut être un choix du sujet, mais elle signe cependant un rapport conflictuel avec sa sexualité, avec son objet. Au pire, la nécessité d'un scénario pervers. 

Pour ceux, car il s'agit essentiellement des hommes, qui ont à lever l'obstacle du surmoi religeux, les résidus de la lutte interne vont se retrouver dans l'impétuosité du désir.

Il a paru "normal" aux observateurs des débordements de Cologne, impliquant des jeunes immigrants nord-africains, en majorité, que ces faits expriment la levée de leurs inhibitions, "normales" dans leur pays d'origine.

J'ai douté d'une explication aussi simple, parce que ce comportement groupal n'avait jamais été observé auparavant, alors que la présence de jeunes musulmans seuls en Allemagne ou en ailleurs en Europe ne date pas d'hier. Les agresseurs de femmes, arrêtés, étaient en majorité des maghrébins, des migrants économiques. Un certain nombre avaient profité de l'afflux désordonné de réfugiés de guerre, partis de la Syrie, en état de guerre civile. En même temps qu'eux s'étaient faufilés des combattants de Daech, en mission terroriste, comme l'ont prouvé les attentats de Paris. Quelles suggestions ont-ils pu exercer? On ne peut que les supposer, allant dans le sens de la levée des interdits, ou dans leur transgression provocatrice.

Sceptique

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Sceptique
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité