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Sceptique
6 mars 2016

L'EUROPE... EN MIETTES?

Tout le monde s'accorde à voir le projet européen bien mal parti, entre ses difficultés économiques et leur retentissement politique, et le problème nouveau d'avoir à accueillir et réconforter des centaines de milliers de réfugiés d'un Moyen-Orient en guerre civile et religieuse, devenu invivable pour tout humain "moderne", c'est à dire informé en temps réel de l'état du monde.

Là bas, le "sauve-qui-peut" signifie mettre au moins un bras de mer entre soi et les humains qui s'empoignent et s'entretuent jusqu'au dernier, si possible. Surtout s'ils croient avoir à rendre compte du travail à leur Moloch. 

L'Europe, entité géographique, et politique, en grande partie, est la première destination des réfugiés. Un accès terrestre direct serait possible, via la Turquie, mais il est étroit, et bien verrouillé. Actuellement, l'accès se fait par la Grèce, au terme d'une traversée maritime relativement courte, moins souvent mortelle que la précédente, la Méditerranée occidentale, entre la Libye et l'Italie. Les obstacles, concrets, sont les frontières garnies de barbelés par les nations balkaniques. Quant à l'Union Européenne, destination finale, sa division "réactionnelle" complique la gestion du drame humain. Il n'y a véritablement qu'un état européen favorable sans réserve à l'accueil de ces réfugiés. Les autres, soit au niveau de leur gouvernement, soit à celui de leur peuple, n'en veulent pas, ou plus.

Cette "humeur" fait partie de l'information dont ces réfugiés ne perdent pas une miette. En Allemagne, tous! La mauvaise humeur des allemands, qui monte, qui monte, n'est pas encore entendue par les réfugiés. De toute façon, ils n'ont pas le choix! Le gouvernement les défend, les protège.

Et, nous, français, La France, dans cette affaire? Pas brillants, ni par notre intelligence, auto-proclamée, ni par notre charité, attendue de notre référence au christianisme. Ceux qui s'en réclament le plus bruyamment ne sont pas les moins rejetants. La peur, la perte de confiance en la résistance de notre civilisation, sont le carburant de nos haines

Pourtant, nous disposons d'un État solide (à ne pas confondre avec notre gouvernement!), et d'une armée bien équipée et aguerrie. Notre vraie maladie est notre division chronique, soigneusement entretenue, peut-être atavique (nos ancêtres les gaulois). De part et d'autre, des associations, de soutien ou de rejet, se forment et entrent en campagne. La haine pour ceux qui pensent autrement est leur première motivation, avant l'intérêt pour leurs protégés.

Les graves attentats terroristes de Novembre 2015 ont laissé des blessures profondes. Plus profondes dans les pays de l'Est, confiés à l'URSS en 1945, et intégrés dans la nouvelle Europe après l'effondrement de la puissance occupante. "Elles" ont la phobie de l'invasion, synonyme d'occupation, d'assujettissement. "Elles" ne veulent pas partager les bienfaits de l'Europe avec des plus malheureux.

S'il est probable que d'irréductibles ennemis de notre civilisation se sont faufilés parmi les réfugiés, et cherchent à s'armer pour perpétrer des attentats, ces actions ne nous mettront pas à genoux. Il auront des effets politiques, mais d'ampleur "normale".

Quant à l'immigration, l'ancienne, stigmatisée pour les terroristes qui en sont issus*, et la nouvelle, trop nombreuse d'un seul coup, elle ne pose de problèmes que dans des lieux précis, comme Calais, ou la Grande Synthe, en raison d'un délire collectif**. Nos médias sont à l'affut des incidents qui font de "l'audimat" ou du tirage. L'information universelle en temps réel ne fait pas le tri.

Pour le moment, la France n'a pas encore vu arriver les trente mille réfugiés que nous avons offert d'accueillir. Elle n'a à se décarcasser que pour les contingents arrachés à la "jungle" de Calais, dont les occupants empoisonnent la vie des "indigènes" et des transporteurs utilisant le port et le tunnel-sous-la-Manche.

Sceptique

*La majorité de ces candidats au terrorisme puisent leurs convictions auprès d'imams "salafistes", prêchant un islam conforme à ses débuts, rigoureux et conquérant. Un échec social, un passage par la délinquance et la prison, où ils reçoivent un premier conditionnement, les a préparés à ce basculement. Leur violence est justifiée par leur foi nouvelle.

**Ce "délire" est en fait rationnel, mais à courte vue. 1) Toute personne ayant réussi à entrer en Angleterre peut y rester indéfiniment, la nation anglaise s'interdisant toute justification d'identité à l'intérieur de ses frontières naturelles. 2) La même nation refuse l'entrée sur son territoire de toute personne appartenant à une nationalité non agréée. Les immigrants de Calais misent sur un succès de leur passage clandestin. Quelques exploits quotidiens entretiennent l'espérance.

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