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Sceptique
8 mars 2016

BARACK OBAMA, OU LES AMÉRICAINS D'ABORD.

L'inattendu, pour cause de métissage, Président des États-Unis,  est en fin de mandat, et les politologues ont des démangeaisons de bilans. Je viens de lire celui que Gilles Andréani, Professeur à l'Université Panthéon-Assas, lui consacre ce jour sur le site Telos (lien avec mon blog).

Son auteur "étrille" quelque peu le Président démocrate sur sa politique étrangère, tenace en faveur de la paix, molle, face aux conflits désirés par les "autres". Il a au moins enterré la hache de guerre avec l'Iran, et obtenu le satisfecit d'une majorité d'iraniens.

Il est sûrement "normal" que les occidentaux, dépendants du bouclier américain, le jugent sur sa politique étrangère, aussi isolationiste qu'il est possible. L'élection d'Obama est sortie tout droit des bourbiers irakien et afghan, héritages du vengeur George W. Bush. Il a fait des pieds et des mains pour s'en dégager, sans abandonner à leur sort les alliés des États-Unis. "Ils" sont, tant en Irak qu'en Afghanistan, en mauvaise posture, mais les bombardiers américains, avec ou sans pilotes, contribuent à desserrer les étaux, à éliminer les chefs des ennemis. Simplement, rien n'est réglé, et les États-Unis ne peuvent se retirer pour de bon, abandonner à leurs pires ennemis leurs alliés et leurs intérêts.

Hélas, le monde ne s'abandonne pas davantage à la "pax américana", et dès qu'Obama tourne le dos, "ça repart comme en 40!". L'Irak, confié aux chi'ites, majoritaires, a failli se faire avaler en quelques bouchées par l'État islamique sunnite. Il a fallu taper fort, avec l'aide d'alliés, comme les kurdes, les jordaniens, les français. L'offensive des djihadistes a été stoppée, a du reculer, mais reste dangereuse, par son fanatisme sans limites. Il faudra, tôt ou tard, l'extirper de ses conquêtes, l'anéantir. En Syrie, en Irak, en Libye.

Compter sur un Président américain complètement fou serait....fou! Les États-Unis ont besoin de souffler, de laisser le monde se gérer plutôt mal que bien. Il y a de la folie partout, rarement douce. Et, même celle-la ne le reste pas longtemps.

Dans quelques mois, Barack Obama sera, j'y compte bien, remplacé par Hillary Clinton. Et François Hollande? Par quelqu'un de "très autre", j'espère. Ça ne peut guère être pire.

Les américains ne changent pas d'opinion comme de chemise. Pas tous les quatre ans, en tout cas, et sans doute pas au bout de huit ans. Les Républicains, conservateurs, ne me semblent pas prêts à prendre en mains les intérêts du monde que j'appelle encore "libre". Ils sont plutôt inquiétants sur ce point. Ils en sont toujours à tourner le dos à l'avenir. C'est une posture inadaptée.

L'histoire du monde montre qu'aucune religion conquérante, qu'aucune idéologie totalitaire, n'a réussi à s'emparer du monde entier et à le soumettre. Bien avant la création des États-Unis. Mais depuis qu'ils existent, et qu'ils accumulent les ennemis, ils ont pris une place essentielle dans la vie pacifique du monde, bien sûr, au prix de la guerre, si possible, "froide". La paix se mérite et se gagne.

Que cherche l'homme normal? Comme les enfants, je dirai:"le moins pire!"

Sceptique

Note du 19/3/2016: Alain Frachon, chroniqueur du "Monde" revient sur le même thème dans le numéro daté du 18 Mars 2016. Le "pacifisme" d'Obama a été problématique, susceptible d'altérer son image, pour certain. Cest bien possible, mais c'est une des vertus, et faiblesse, des démocraties. Le démocrate ne cherche pas sa gloire, mais l'intérêt du peuple qui s'est confié à lui. La définition de cet intérêt est très difficile, ou survenant après-coup. 

 

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