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Sceptique
26 mars 2016

LA MALADIE DU CHANT DU COQ.

C'est une maladie qui se déclare chez un citadin qui a décidé de s'installer à la campagne. Dès sa première nuit, il est réveillé à l'aube par le chant du coq de son voisin. Il est pris d'une pulsion graphique le poussant à solliciter du Procureur de le République la reconnaissance du trouble, et une injonction faite au propriétaire du coq de faire le nécessaire pour supprimer la nuisance.

Des formes cliniques de ce choc pénible qui déçoit les nouveaux venus de la ville, touchant d'autres organes des sens, ou l'humeur, au sens mental, sont liées à d'autres comportements insupportables des campagnards. La Presse, de Montréal*, reprenant un débat français, évoque les pathologies attribuables aux traitements de la vigne dans le vignoble bordelais. 

Ces vignes encerclent couramment les villages, et une affaire a secoué l'opinion il y a un an ou plus. Des écoliers ont été pris de quintes de toux à la suite d'un traitement de la vigne voisine, rabattu sur l'école par un vent défavorable. Une symphonie protestataire, avec Madame Royal au pupitre, a résonné depuis Paris. Le vilain viticulteur a eu à répondre de son acte...dans les journaux, papier, et télé.

Lui et ses confrères ont expliqué que leurs vignes, qui produisent un nectar qu'on s'arrache à prix d'or, sont trop fragiles, sans défenses, même, pour se passer de ces traitements curatifs contre les ravageurs, essentiellement des champignons microscopiques qui empoisonnnent la plante, des feuilles aux racines.

Leurs terres, leur travail, sont valorisés par les qualités de leur vin, la quantité produite fait leur prospérité. Il font ça depuis des siècles, parfois interrompus par des épidémies destructrices du vignoble. Que leurs paysages aient d'autres charmes pour les citadins leur fait plaisir, mais ne peut les forcer à sacrifier leur métier.

"On" leur renvoie la dangerosité pour leur santé de cet usage de produits chimiques. Ils ne se trouvent pas malades, et n'ont pas le sentiment d'une mortalité particulière d'eux-mêmes et de leurs familles. 

Ils ont besoin de ces traitements, élaborés par les chercheurs et les industriels de la spécialité. Ils se conforment aux dosages et aux modes d'emploi indiqués par les fabricants.

"On" leur propose avec force de passer au "bio". Ils n'ont pas confiance, et ne veulent pas sacrifier leurs rendements et leur qualité.

Pour le moment, ils restent les plus forts, car leur intérêt dans l'ensemble de la vie économique résiduelle de notre pays est "incontournable". Force doit rester à la Raison, malgré les gémissements.

Sceptique

*Les québécois, qui n'oublient pas leurs origines, nous ont à l'oeil, sont amateurs de nos vins. Même si leur climat permet la culture de la vigne, ils ne peuvent pas rivaliser avec nos régions viticoles. 

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