L'ÉTAT HONTEUX.
Je viens de supprimer mon dernier billet, vidé de tout sens par la prosternation du gouvernement devant la violence d'une partie tout à fait particulière de la jeunesse.
Celle qui n'est ni assez complexée pour rester muette face au sort qui lui est promis, ni assez outillée pour se prendre en mains et se passer de l'assistance de la société pour un accès à son avenir.
Elle a imité ce qui s'est passé ailleurs, un mouvement protestataire rappelant celui des étudiants de 1968, mais reprenant le modèle du parti espagnol Podemos, ou de celui du grec Syriza.
Ce plus ancien a été trahi par son chef, qui s'est incliné devant la situation réelle de son pays, et a accepté l'assistance de l'Union Européenne et du FMI, pour la redresser, par la rigueur de l'action nécessaire, et les sacrifices des citoyens.
Quant au parti espagnol Podemos, il est resté tellement bien dans sa posture de refus de la réalité, que de nouvelles élections sont indispensables. Les électeurs ont eu le temps de réfléchir, de revenir à la réalité, d'abandonner leurs rêves. Pendant ces mois de parlotes vaines et vides, le gouvernement désavoué par la précédente élection a géré les affaires courantes, l'État espagnol a rempli ses fonctions.
Le nôtre a préféré payer un tribut de 500 millions d'euros aux émeutiers, prélevés sur le travail des français...au travail, et frappant les employeurs échaudés et trop prudents au goût de ceux qui ignorent leurs difficultés. Un patron, c'est fait pour embaucher, point barre.
Le seul recours qui excite l'imagination d'un pouvoir impuissant, est de parvenir à tromper un nombre suffisant de ses électeurs pour être reconduit, même avec cent voix de majorité, en Mai 2017. Tous les moyens, les plus crapuleux, seront bons.
Nous ne pouvons savoir ce qu'il nous prépare, à l'abri de nos institutions solides, pour lesquelles il est pris d'une passion subite.
Sceptique