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Sceptique
25 avril 2016

ÊTRE, OU NE PAS ÊTRE: Y-A-T-IL UNE QUESTION?

Les 400 ans de la mort de Shakespeare ont remis la célèbre question dans toutes les mémoires. "Elle" semble toujours semer le doute parmi les acteurs, toujours à la recherche de la meilleure façon, de leur point de vue, de l'énoncer.

L'auteur a placé dans la bouche de son personnage une autre question, éclairante, et déterminante: la vie dans l'au delà est-elle équivalente à l'autre, celle qu'on va perdre? C'est cette question là qui n'a pas de réponse. La  vie, de l'âme, après la mort, personne n'est jamais revenu en raconter les particularités. Même le plus célèbre des ressuscités ne s'est pas attardé à raconter son passage par l'au delà. Il a repris séance tenante ses recommandations, jusqu'à son deuxième départ, par ascension vers le ciel.

À diverses occasions, j'ai posé la fameuse question sous la forme affirmative:"la mort est impensable". Nous ne pouvons nous penser morts. Tous les hommes en ont déduit que leur esprit était immortel, mais qu'au delà de la mort du corps, sa communication avec les survivants était rompue. 

Les survivants pensaient, donc, que les esprits des morts survivaient, prenaient en mains les destinées des vivants, et exigeaient en contrepartie, respect et obéissance. Le culte des morts, le soin porté à leur sépulture, ont été les premières manifestations religieuses de l'homme.

Une longue anesthésie générale pour une opération chirurgicale délicate a été un tournant pour ma réflexion....à sa sortie. J'étais passé de la conscience à l'inconscience sans percevoir ce passage, et c'est par contre de manière discontinue que je suis revenu à la pleine conscience. J'ai alors réalisé que si j'avais succombé pendant l'intervention....je ne l'aurais jamais su! La mort est réellement impensable!

Tout ce que nous pouvons imaginer à son sujet, au point d'en avoir peur, indépendamment des punitions divines que nos religions promettent toujours aux imparfaits que nous sommes, peut être balayé. 

En fait, nous le savons, mais nous préférons ne pas le savoir. Il ne nous suffit pas de ne pas être pressés, de préférer la vie, même pénible. Nous ne pouvons imaginer le passage inconscient de la vie à la mort, nous sommes imprégnés du savoir transmis par les "anciens", qui racontent ce qu'ils ont vu, de la lutte qu'est une agonie.

C'est encore ce refus de savoir qui nous rend réticents à l'idée d'une gestion de la mort par les sujets eux-mêmes, décidant, en pleine conscience, d'utiliser l'offre publique d'euthanasie. 

Qui n'existe pas encore dans notre société, mais qui fait l'objet d'un débat interminable.

Il est impossible d'imaginer un triomphe final de la position traditionnelle, léguée par l'histoire de l'humanité. Il n'y a simplement pas une conviction générale sur l'opportunité et le sens de la deuxième question: "ne pas être"? Qu'elle soit vide est encore l'objet d'un doute.

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