NICOLAS SARKOZY SABOTE LES PRIMAIRES DES RÉPUBLICAINS. ACTE 1.

Le dernier bureau politique des Républicains a approuvé la décision du président, Nicolas Sarkozy, de ne pas organiser le vote électronique pour les français de l'étranger désireux de participer aux primaires des Républicains. Le principe d'égalité semble avoir été invoqué: les votants de la primaire sur l'ensemble des territoires français voteront avec des bulletins, dans des vrais bureaux de vote, en présentant leur carte électorale.

Les grands partis français en ont l'expérience: les français résidant à l'étranger se déplacent peu pour les élections auxquelles ils ont le droit de participer, quand elles se passent dans les consulats. Et il est moins que sûr qu'un parti de l'opposition ait des facilités pour pratiquer de même, pour une élection interne.

Sans compter que certains états refusent les activités politiques aux résidents étrangers. Le retour sur le vote électronique équivaut au renoncement, au vote aux primaires, de la majorité des français expatriés.

Or ces français, expatriés "économiques", ne le sont pas pour échapper au chômage, mais pour exercer leurs talents, reconnus sous tous leurs aspects. Ils ont un "niveau de conscience" politique qui trouve sa satisfaction, plutôt dans la droite de gouvernement.

Le Président des Républicains a-t-il considéré que ces électeurs ne voteraient pas pour lui? Il ne peut pas échapper au soupçon. Il sait que sa popularité est en raison inverse de la distance qui sépare un lieu de la Rue de Vaugirard.

Son retour à la vie politique, avec des intentions niées mais claires, a créé des tensions sérieuses dans ce parti. Ceux qui avaient pris le relais, par horreur du vide, n'envisagent pas de s'effacer devant lui, tant que les militants et sympathisants n'en auront pas décidé. Mais lui, peut-il échapper au soupçon de vouloir les neutraliser? Il n'a jamais été clair sur ce point, et ses partisans encore moins.

Les risques d'éclatement du parti sont réels. Tous, y compris lui-même, en pâtiront, au profit, en grande partie, du Président sortant François Hollande, piètre décideur, mais habile tacticien.

Il reste une ultime réunion du bureau politique, pour "rectifier le tir".

Sceptique

Note du 18/05/2016 La réunion houleuse, du bureau politique des Républicains, a abouti à un compromis proposé par l'organisateur des primaires, le député Thierry Solère. Les français de l'étranger voteront avec un bulletin, comme les participants de la France et de ses dom-tom, si les bureaux de vote sont accessibles, ou par vote électronique, si ce n'est pas le cas. Je pense que le président des Républicains a pris conscience de la perte de confiance à laquelle il s'exposait.