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Sceptique
22 mai 2016

LA CHINE ET TAÏWAN. PROPOS MENAÇANTS ENVERS L'ÎLE.

Depuis l'effondrement de la Chine nationaliste, en 1949, le repli de leurs dernières forces dans l'île de Taïwan (ou Formose), séparée du continent par un bras de mer conséquent, mais, surtout, sous la protection de l'allié américain, les divers gouvernements de la Chine ont toujours réaffirmé leur souveraineté sur l'île, et maintenu une pression militaire.

Avec le temps, la Chine communiste a connu une évolution apaisant son agressivité, son recentrage sur les avantages et les profits de l'économie de marché, rejoignant sur ce terrain Taïwan, reconnue par aucun état, mais commerçant avec profit avec tous. La protection des États-Unis était, est toujours indéfectible, mais le protecteur n'a jamais empêché le rapprochement entre les "deux" Chines.

Leurs relations étaient parvenues à un état encourageant, grâce en particulier à l'attitude positive du pouvoir taïwanais. 

Les changements d'humeur de la RDPC de Chine ont quand même toujours maintenu une certaine méfiance de la part de l'île "dissidente". Il ne pouvait pas être question de confier son destin à la dictature d'un parti politique comme le PCC, plus souvent orthodoxe que modéré, et éloigné de tout pluralisme. 

L'élection récente d'une Présidente venue de l'opposition semble avoir incité le gouvernement de Pékin, en phase de durcissement idéologique, a tester la nouvelle Présidente sur ses sentiments d'allégeance envers la Chine.  Mais, tout en se montrant aimable et positive; la Présidente de Taïwan a refusé tout net de se sentir engagée par une vague promesse de son prédécesseur. Elle tient à la situation démocratique de l'île, et rejette les menaces de Pékin.

Le régime a laissé entendre une expédition punitive...et rectificative, mais il faut pour cela qu'il rompe la paix "de fait" avec l'ennemi américain. Et avec tout le monde qui se solidarisera avec les États-Unis. 

Il est difficile d'y voir l'intérêt supérieur de la Chine. Il est peu probable qu'elle aille plus loin.

Les "statu quo" légués par la guerre froide sont légion dans le monde, et sans issue visible ou concevable. On les met "sous le tapis" ou on entre en guerre. Personne n'est chaud autrement qu'en paroles.

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