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Sceptique
30 mai 2016

PHILIPPE MARTINEZ ET LA CGT PIÉGÉS PAR EUX-MÊMES.

L'efficacité des conflits sociaux sur la vie politique a des précédents dans notre histoire récente, mais elle se réduit, heureusement, car la séparation des pouvoirs est un principe des démocraties modernes. Les succès d'une action syndicale sont rarement éternels, et leur durée de vie s'amenuise. 

Leur légitimité ne repose sur aucun texte fondateur, et n'est faite que de la faiblesse des responsables politiques. Leur sélection par les électeurs a abouti à l'existence de "durs", qui posent une limite à ces "abus de pouvoir". Ils ne sont pas encore très nombreux, dans chacun des camps politiques, ils ne sont pas toujours ouvertement récompensés par l'opinion, mais ils ont la conviction d'avoir raison de résister, dans l'intérêt général. Tenir bon est tout ce qu'ils se permettent. Il restent dans leur forteresse, ils ne se rendent pas.

Quand les grévistes ont des problèmes d'argent*, leurs effectifs fondent, et quand ils ont trop fondu, les animateurs du conflit trouvent une porte de sortie la plus honorable possible.

Il reste évident que les cultures politiques diffèrent entre la droite et la gauche. Mais même pour cette dernière, la contestation des actions qu'elle a jugées nécessaires doit rencontrer une limite.

Dans le conflit actuel, le syndicat a parié sur la faiblesse répétée du chef de l'État, et n'a pas fait cas du caractère du Premier Ministre, et du rôle qu'il a endossé. Dire NON.

Dans sa première phase, le conflit social est resté le problème de quelques quartiers de grandes villes, de leurs commerçants en première ligne. La résistance du pouvoir n'ayant ni faibli, ni capitulé, le passage au blocage de toute la vie économique et sociale s'est imposé. Le pouvoir a laissé souffrir ceux qui se trouvaient au milieu du champ de bataille, comptant sur la perte de popularité des empêcheurs de rouler. Puis, il passa au bras de fer, fit en sorte que le carburant dont tout le peuple est dépendant, manque cruellement, et, enfin, dégagea les dépôts, suffisamment pleins. La remise en marche des raffineries pourra prendre le temps qu'il faudra. 

En ce qui concerne les autres cibles d'action de la CGT, les transports en commun, là encore, la lassitude des personnels, la suspension de leur paye, le respect du service minimum, allègeront la souffrance des usagers pris en otages.

Combien d'années, de décennies, de demi-siècles, ou de siècles entiers, durera notre démocratie contestée dans ses choix politiques et économiques? 

Je n'ai sur ce sujet qu'une certitude, je n'en verrai pas la fin.

Sceptique

*Le non paiement des jours de grève, longtemps différé, semble maintenant pratiqué, conformément à la loi..

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