SYNDICATS: AU QUÉBEC C'EST COMME CHEZ NOUS, DIS!

La solidité de notre parenté avec les québécois est difficilement contestable. Avec leurs syndicats, ils ont les mêmes problèmes conflictuels que nous, avec les nôtres. Un petit gène du flegme anglais, peut-être? Leurs commentateurs semblent moins acerbes.

C'est avec une amie québécoise que j'ai découvert le film de Denys Arcand, "Les invasions barbares", la suite, des années plus tard, du premier, "Le déclin de l'empire américain".

Ce film a pour cadre un hôpital qu'on peut qualifier d'affreux, co-géré par la direction et le syndicat du personnel. Mon amie m'a affirmé sur le champ, que la description de la situation était...réaliste. 

Ma lecture régulière de la presse du Québec me confirme la fréquence des conflits sociaux dans la Belle Province, mais le même média ne me donne pas le sentiment de conflits aussi durs qu'en France. Il me semble, qu'habituellement, leur solution est assez vite trouvée.

Mais une nouvelle lecture ébranle mon optimisme, sans le balayer. Les municipalités se voient proposer par l'autorité provinciale l'extension de ses normes d'emploi, aux personnels municipaux. Ce qui supprimerait un niveau difficile des négociations. 

L'accueil de l'offre est symptomatique des difficultés que rencontrent les municipalités avec leurs personnels. Apparemment, pour elles, ce serait une aubaine. Les syndicats, par contre, "grimpent aux rideaux", car l'adversaire deviendrait nettement coriace, plus distant, et moins sensible à l'argument....de la grève. 

Les syndicats sont "vent debout", face à ce changement, et on en voit bien les raisons.

La différence, non négligeable, avec ce côté-ci de l'Atlantique, est que notre gouvernement ferait plutôt pression sur le pouvoir municipal pour qu'il soit plus accueillant aux revendications des syndicats. 

Nous sommes nettement plus centralisés, dans les deux sens du terme.

Sceptique