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Sceptique
12 juin 2016

LE RÉFÉRENDUM A LA COTE. POURQUOI?

Presque tous les candidats à la prochaine élection présidentielle ont un projet de référendum sous le bras, qu'il soumettront au peuple, dès leur élection.

La ou les questions posées seront celles que tient à coeur l'heureux élu. La logique est simple: si j'ai été élu, c'est qu'on m'aime. Mais je sais que ce n'est pas pour longtemps, et "je bas le fer tant qu'il est chaud!"

L'heureux élu confie à ses électeurs un pouvoir législatif direct, permettant de faire passer sans débat, la ou les dispositions audacieuses qu'il a présentées lors de sa campagne. Il compte sur ce qu'il reste de l'élan qui l'a porté au pouvoir. Il faut faire vite.

Au cours d'un mandat, le chef de l'État peut estimer nécessaire de consulter le peuple de cette manière, sur un sujet important. Il prend un risque, et, parfois, il engage son mandat en même temps, ce qui est supposé faire réfléchir le citoyen.

L'expérience des référendums montre que la réponse est faite au poseur de question(s), et non aux questions posées. Leur approbation aurait beau être pertinente, une réponse négative signifierait simplement un retournement de l'opinion.

On comprend pourquoi la démocratie directe, dans son ensemble, n'a pas la cote chez les politiques expérimentés. Elle n'exalte que les révolutionnaires et les totalitaires de tous bords. Et les chefs d'État fiers.

Sceptique

 

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