LA TUERIE D'ORLANDO: LA MALADIE DE L'HOMME.
Les événements de cette ampleur, leur répétition, à partir d'un ensemble de causes connues, individuelles et sociétales, interrogent tous les témoins, c'est à dire, toute l'humanité, puisque, méridien par méridien, chaque homme est atteint par une information détaillée et commentée.
Comment est-ce possible? À qui la faute? Que pouvons-nous faire, pour prévenir? Pour empêcher?
Car punir est impossible, le coupable mourant à la fin de l'événement, comme ses victimes. Toute action judiciaire est éteinte.
Et prévenir? Il faudrait empêcher l'homme de penser, de réfléchir, de "ruminer" ses rancoeurs, ses propres condamnations de la société, des "autres", avec lesquels il doit partager un espace qui se rétrécit, un "bruit", infernal, que fait l'homme, à l'intention du monde, et qui "casse les oreilles" de chacun.
L'histoire de l'humanité, que les hommes eux-mêmes ont pu reconstituer sur plusieurs millions d'années, mais qui s'enrichit de millénaire en millénaire, montre notre étrangeté, au mieux, notre folie, au pire. La maladie de l'homme.
Quant à son goût de tuer, il est évident. Ce n'est que parce qu'il peut en être victime qu'il se préoccupe de l'encadrer, de l'interdire, de le punir.
Les armes lui ont été nécessaires? Il est mal équipé, naturellement, simplement pour chasser. Il a donc inventé des prolongements à ses mains, et il s'en sert, aussi, pour régler ses comptes.
"Elles" sont généralement justifiées par le souci de se défendre, mais elles servent pour attaquer. Le mot "justifier", qui se présente, est humain par essence. Tout assassin se justifie, avant, et après son acte. S'il meurt après ses victimes, "il s'est fait justice", ou "justice est faite". L'action judiciaire est éteinte.
Certains hommes sont-ils plus malades que la moyenne des autres? Sûrement. Leur limites internes, qui les préservent de l'influence, de la suggestion, qui prend diverses formes, qui provient de multiples sources, sont plus fragiles. Ils sont plus suggestibles. Les changements culturels modifient l'expression de la maladie.
Le cas particulier des États-Unis, la liberté de posséder des armes, "pour se défendre", pèse sur les statistiques des passages à l'acte. Mais les ruminations, les "envies de tuer", en réaction à des agressions, parfois imaginaires, mettent tous les humains à égalité. Les américains auraient raison de renoncer à leurs arsenaux privés. Il y aurait moins de meurtres. Mais autant de mauvais sentiments. La maladie de 'homme est incurable.
Sceptique
Note (importante) La presse nord-américaine a rapporté les témoignages de rescapés, ayant reconnu le tueur comme un familier des lieux. C'est une notion capitale. Le tueur luttait contre son attirance homosexuelle, ressentait une très forte culpabilité, qui s'est traduite par un massacre ayant le sens d'un rachat, lui compris.
2ème note du 23/06/2016: le témoignage du "compagnon" du tueur confirme ses problèmes d'humeur et de caractère, expression de sa lutte contre son inclination. Il "projetait" sur les autres ce qu'il ne pouvait supporter de sa propre culpabilité. Le passage à l'acte était purificateur.