OUVERTURE DE L'IRAN. LES COUPS "EN TRAITRE" DES CONSERVATEURS.

Les accords entre les occidentaux et l'ayatollah Rohani, artisan d'un rapprochement avec les puissances occidentales, et d'une levée de leurs divers embargos, en échange d'un renoncement au nucléaire militaire, ne sont pas du goût des conservateurs, les héritiers des islamistes des années 1970.

Pour tailler des croupières à la tendance libérale actuellement majoritaire, les conservateurs ont pris pour cibles des femmes vivant en exil, et revenues temporairement, pour renouer leurs liens à leur famille. Si par malheur, ce sont des intellectuelles ayant formulé des critiques du régime des mollahs dans leur pays d'accueil, elles se voient mises en prison, et accusées vaguement d'actions contre le régime. Qui ne reconnait pas les nationalités acquises par cette diaspora politique.

Les accusées ne se voient pas préciser les accusations, et ,même, refuser l'assistance d'un avocat, et la protection consulaire de leur nouvelle patrie. Elles sont, en fait, de simples otages, dont l'humiliation veut signifier à l'occident enthousiasmé par les retombées financières des accords, que rien n'est encore acquis. Le pouvoir légitime de l'ayatollah Rohani est, de ce fait, entravé, menacé. Ces arrestations arbitraires restant secrètes ou sans explications, les nations visées à travers leurs "nationaux" sont désarmées. L'usage du déni est facile, l'État officiel n'avoue pas. Personne n'est dupe, mais les formes sont sauves.

Par crainte, et d'avoir longuement travaillé pour rien, et de renoncer aux belles commandes d'un Iran potentiellement riche, mais à l'équipement en ruines, "l'Occident" reste coi. Tout se passera en coulisses, entre chefs d'État. Un Iran se moque de sa mauvaise image. Un autre veut une meilleure vie pour ses habitants. Les coups de pieds se donnent sous la table et dans les tibias. 

Sceptique