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Sceptique
14 juillet 2016

FRANÇOIS HOLLANDE ET SES "ENFANTS"

Freud a placé au centre de la structuration des sociétés humaines la fonction paternelle et son pendant, "la révolte contre le père".

Ce schéma fait ricaner beaucoup de monde, mais à chaque crise, "de gouvernance", d'une société, on la retrouve, en filigrane, mais visible, si on n'est pas aveugle, d'un oeil, ou des deux.

Parler de révolte contre le père n'est pas la condamner. "Elle" est nécessaire à l'épanouissement de tout homme, au progrès de toutes les sociétés. Là où elle est étouffée, interdite, "scandaleuse", la société est figée dans la répétition, la gérontocratie.

Il n'y a pas que la paternité du sang, ou génétique, qui ne compte que si elle a été vécue de part et d'autre, ou simplement inscrite par la parole de la mère dans la conscience du fils. Un homme peut se reconnaitre dans un autre, plus jeune, et jouer ce rôle complémentaire en l'accompagnant dans sa progression professionnelle, qui peut être la politique.

À notre époque, les progrès réels de la démocratie, qui ne reconnait pas les droits des vraies filiations, ces filiations imaginaires sont à l'oeuvre dans la vie politique. Chaque personnalité émergente a bénéficié d'une "courte échelle" dans la première partie de sa carrière politique. C'est plus visible aux niveaux supérieurs de cette hiérarchie particulière.

Notre Président actuel, à peine sorti de la pouponnière énarchique, s'est retrouvé dans l'intimité du Président en exercice de l'époque, François Mitterrand. Ils s'étaient réciproquement choisis, d'abord le plus vieux par le plus jeune, puis, dans l'autre sens. La "filiation" a soutenu et accompagné François Hollande pendant tout l'intervalle qui a séparé la fin de l'un à l'élection de l'autre.

Vainqueur de la compétition familiale de 2011, François Hollande a reçu la fonction du Père, et s'est trouvé contraint de l'exercer. "On" ne le sent pas. Il ne fait pas "Président", pour cette raison. "On" ne perçoit pas ce lien confiant et chaleureux (normalement), entre le Président et ses héritiers putatifs. Il "fait" plutôt le frère ainé.

Manuel Valls étouffe de colère contenue, Emmanuel Macron joue l'ingrat insolent, qui a pris la mesure de la faiblesse du père. Sa révolte n'a pas besoin de gronder. Il dénonce auprès de ses "fans" tout ce qui ne va pas dans la gouvernance à laquelle il participe. Ça fait désordre! Mais il le laisse durer, sans commettre une révolution de palais, pas dans son genre.

Il parait que le conseil de famille s'agite, presse le Père de réagir, d'être clair, pour une fois. C'est justement sa fête aujourd'hui, il va parler, "faire la synthèse". 

Être, ou ne pas être, telle est la question, dont "on" attend la réponse.

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