ERDOGAN, EN MANQUE D'AMOUR?

Propulsé, encore plus haut, par l"effet" d'un coup d'état militaire raté, le Président de la Turquie enrage de plus en plus, et maintenant, il accuse les occidentaux, américains et européens, de complicité.

Les États-Unis hébergent son pire ennemi, qui y a le statut de réfugié politique, et ne répondent pas à ses exigences qu'il lui soit livré, comme un banal criminel. Le seul argument présenté est la conviction que l'exilé Gülen est l'organisateur du putsch raté. Nul besoin de preuves, sa certitude suffit.

Pour le moment, l'Union Européenne ne réagit pas à l'accusation. Il est probablement vrai que peu de monde ressent douloureusement les malheurs du potentat turc, que la crainte qu'il lâche la bride aux réfugiés syriens et autres, qu'il garde sur son territoire à grands frais* domine sûrement les sentiments des européens. Ce n'est le moment, ni d'être déloyal avec lui, ni de lui faire des promesses intenables. Mais pour pleurer sur ses ennuis, il faudrait le renfort d'oignons à éplucher.

A-t-il, lui-même, intérêt à se fâcher avec tout ou partie de l'Union? Se soumettrait-elle, à son tour, à son autorité divine? Je ne pense pas que les atouts soient en totalité dans sa manche. La gigantesque purge qu'il opère, jour après jour, dans la fonction publique turque, civile ou militaire, risque fort de le rendre sourd et myope. Pour le coup, à ne pas voir arriver le suivant!

C'est mon avis personnel, je ne crois pas aux chances d'un mouvement réactionnaire et obscurantiste, bousculant les effets d'un siècle de kémalisme. Dont les bénéficiaires, certes, sont concentrés dans la métropole d'Istamboul, et une autre partie, maintenant, en prison. La base de Erdogan est la petite bourgeoisie conservatrice. Prometteuse d'un repli à terme, non d'un triomphe durable.

Sceptique

*Sur cette question des compensations promises, il faut que nous soyons très stricts...envers nous-mêmes.

Comments

[Sceptique]

Je m'en tiens aux rapports, présents, et futurs, avec la nébuleuse turque dirigée par Erdogan.

[Sceptique]

L'islamisme, ramené, restauré par Erdogan, nous éloigne forcément d'une Turquie qui avait complètement changé d'image sous la conduite de Mustapha kemal Atatürk et de ses successeurs. Ma découverte de la Turquie s'est faite sous son égide. Il est vrai qu'on s'y sentait bien.

De nos jours, nous avons des problèmes avec notre immigration turque, prise en mains par le régime islamiste, et donc incitée à se ségréger.

[Sceptique]

Après avoir rêvé, du côté européen, d'un rapprochement au sein de l'Union Européenne avec la Turquie, il faut faire marche arrière, l'intégration d'une Turquie islamiste, et d'un régime dérivant vers le totalitarisme et une religion d'État, n'étant pas envisageable.