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Sceptique
17 août 2016

L'ISLAMOPHOBIE ET LA RAISON.

L'islamophobie, peur, voire, haine de l'islam, fait partie des passions, dont les humains font un usage courant, tant elles sont plus faciles que les produits de la raison. 

C'est pourtant de la raison que les hommes sont les plus fiers. Mais elle "ne prend pas aux tripes", elle fait rarement jouir. L'homme commun, sûrement pas Tout le monde ne peut pas être Archimède!

Ce qui mène les hommes "au quotidien", ce sont les passions, toujours mauvaises, à bien réfléchir, mais tellement agréables, "un certain temps".

Monsieur Marwan Muhammad, porte-parole du CCIF appelle à la raison tous ceux qui rejettent avec mauvaise humeur les expressions visibles, faites pour être vues, de l'appartenance à l'islam. Il conteste la légitimité des réglements municipaux qui interdisent le plus récent objet de scandale, le burkini, que des femmes musulmanes arborent pour faire trempette. Je les plains de l'après, garder sur leur corps un vêtement trempé et salé. J'espère pour elles qu'elle disposent d'un endroit discret pour se changer, remettre des vêtements secs.

Je n'invoquerai pas la présumée contrainte actée par le mari, ou le père de famille, motif de la croisade à leur secours, qui occupe les premières pages des journaux, papier ou télévisés. Je suis sûr que ces femmes sont volontaires, militantes de cette exposition à visée moralisante, et...narcissique!  Il ne s'agit pas d'un choix entre ce militantisme et la gêne de ne pas pouvoir être "comme les autres", être encore plus visibles, sans qu'il s'agisse d'admiration.

Comme il ne peut l'ignorer, la révolte de Marwan Muhammad contre la discrimination sonne faux. Cet usage vestimentaire est avant tout une provocation en direction d'une société désavouée. Si la majorité du peuple français ne dit rien, mais "n'en pense pas moins", la provocation a rencontré en Corse une opposition mobilisée, musclée, et passionnée, nécessitant l'intervention de la force publique.

Monsieur Marwan Muhammad est en mesure de comprendre qu'on obtient rien par la provocation, sauf à vouloir le conflit. Qu'on ne voit pas, en effet, comment garantir la paix civile en en contestant les moyens.

Des millions de musulmans vivent en France, en s'accommodant de ses moeurs, de sa culture, de ses lois, en vivant leur foi dans leur intimité. Pour vivre heureux, vivons cachés. En étant comme les autres, extérieurement.

"Il" a "envoyé sur les roses" Jean-Pierre Chevênement*, pressenti pour organiser le financement à la fois privé et transparent du culte musulman, qui vit beaucoup trop de subsides d'États étrangers. Il s'offusque de ce que ce soit un non musulman qui en soit chargé, comme s'il ignorait qu'il a été jusqu'ici impossible d'obtenir une entente efficace entre les diverses mouvances de l'islam, représentées en France.

Sceptique

*"Il" reproche à J.P.C. son appel à la modération en direction des musulmans. Lui semble préférer le "bras de fer".

 Note du 21 Août 2016

Purement "hexagonal" au début, le débat s'est internationalisé, sous la houlette des pays anglo-saxons, qui postulent que l'acceptation du communautarisme est un facteur positif d'intégration. Leurs médias sont très critiques envers les français, jugés "absurdes". Notre point de vue sur "leur succès" est globalement symétrique. Nous sommes sévères envers nous-mêmes sur les faits communautaristes qui se sont créés sur notre territoire du fait de notre inconséquence (création précipitée de Cités concentrationnaires) et de notre lenteur de réaction, à l'apparition du phénomène. Dont la correction ne peut qu'être lente et coûteuse. L'éducation "républicaine", sur laquelle nous comptions beaucoup, a des effets très insuffisants, du fait de sa rigidité, de ses méthodes pédagogiques.  Le dégagement de classes moyennes et moyennes-supérieures, se fait au "goutte à goutte", réel, mais peu visible. Un "plafond de verre" fait obstacle à la progression des couches populaires de toutes origines, mais ses effets frustrants touchent plus sévèrement les immigrés, sur plusieurs générations.

Mais, ni l'abandon au communautarisme, ni une discrimination positive bâclée ne seraient une solution acceptable. C'est en amont que des efforts d'imagination doivent être faits, pas en aval.

Sceptique

 

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