CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE 2017: C'EST PARTI!

Je ne m'arrête pas au fait qu'il ne s'agit que de primaires, un préalable généralisé à la compétition présidentielle proprement dite.

Ce Dimanche a été celui de la droite. "Meetings" monstres de François Fillon, de Nicolas Sarkozy, d'Alain Juppé, et interview extensive de Laurent Vauquiez sur BFM-TV.

Nicolas Sarkozy est la cible des deux concurrents. Alain Juppé et François Fillon sont les cibles de Nicolas Sarkozy. Laurent Vauquiez roule pour Sarkozy. Il s'est expliqué sur le retournement de son choix. De François Fillon dans les semaines et mois qui ont suivi la défaite de Sarkozy en Mai 2012. De Nicolas Sarkozy dès que celui-ci a annoncé son retour en politique, et a postulé avec succès le poste de Président du parti. Dont il a fait "sa chose", clairement, et franchement. Ses dénis et ceux de ses fidèles font sourire.

Ça ressort de la longue interview de Laurent Vauquiez par les féroces égéries de BFM-TV. Pour lui, Nicolas Sarkozy et ses fidèles n'ont sur la main que leur coeur, et ne pensent qu'au bien-être égal des candidats à la primaire.

Je suis bien placé pour affirmer qu'il n'en est rien, que tous les moyens des Républicains sont trustés par Nicolas Sarkozy. Les "autres" n'existent pas, ne sont même pas mentionnés. Ils ne prendront figure qu'au dernier moment. Qu'ils se débrouillent pour exister d'ici là. Après tout, "ils"* bénéficieront de l'égalité de traitement par les médias, sous l'égide du Conseil Constitutionnel. Les seuls cotisants reçoivent la propagande du Parti L.R. Et elle ne parle que de Nicolas Sarkozy.

L'inconnue, c'est la participation des électeurs à ces primaires. C'est une innovation pour la droite. Comme je l'ai constaté récemment, ce qu'elles ont produit à gauche, que ce soit en 2007 contre Sarkozy, ou en 2011 contre le même, est moins que convaincant.

En raison de ses divisions, de ses rivalités, la droite gaulliste et centriste s'est ralliée à la méthode. "Aux résultats!", comme aux champs de tir des armées!

À partir de Jacques Chirac, élu de justesse en 2002, de l'illusion finale produite par Nicolas Sarkozy en fin de mandat, après des débuts prometteurs, vite affectés par "la crise", de l'impuissance répétée de François Hollande, la médiocrité douche la Vème République. Le désaveu des hommes politiques en est il la cause, ou l'effet? En tout cas il semble aux aguets à chaque élection, aucun "champion" ne trouve grâce dans l'opinion. Sauf l'effet de surprise créé par Emmanuel Macron. Mais les glandes à venin sont rechargées, et aucun "état de grâce" ne dure. Nos journalistes y veillent, avec l'aide des théoriciens de la démocratie**.

Notre pays a pourtant besoin, comme n'importe quel autre, d'être gouverné, réformé, adapté au présent. Pourvu qu'en 2017, les français ne se trompent pas, ne se laissent pas tromper.

Sceptique

*Il n'est pas du tout sûr, à ce jour, qu'une femme soit présente dans la compétition de la droite et du centre.

**Dont on peut se demander, souvent, s'ils n'ont pas un projet totalitaire sous le coude.