MACRON, LIBRE.
Ce n'est pas l'état d'une nouvelle particule fondamentale, mais ça y ressemble.
C'est l'état du paysage politique créé, il est vrai, sans surprise, par la démission du Gouvernement du Ministre de l'Économie Emmanuel Macron.
Un beau discours face aux micros et caméras des médias, un dialogue aussi vaste et précis avec Gilles Bouleau au 20h de TF1, et le Paysage Politique Français s'est enrichi d'une nouvelle tête, d'une nouvelle voix, d'une nouvelle offre politique, dont les détails suivront.
Ce qu'on sait, c'est qu'ils seront rien moins que conservateurs. Le conservatisme, qu'il soit de gauche (ce qu'il revendique toujours) ou de droite, n'est pas sa bannière.
Depuis qu'il est sorti de l'anonymat, qu'il affirme son originalité, son audace, son culot, ce jeune homme me surprend, m'enthousiasme, mais ne me dérange pas. Pas du tout.
Ce sont des hommes* comme ça qu'il nous faut, dans l'état de sclérose, de paralysie, de panne, qui fait souffrir les français, occulte leur avenir.
Pourquoi d'autres, qui tiennent un discours semblable, vrai, franc, responsable, n'ont pas la même écoute? Force est de rappeler qu'ils ont eu des responsabilités de haut niveau, sous l'autorité d'un Président de la République. Ils ne sont pas distingués de leur chef.
Notre constitution, ou, en tout cas, son esprit, met sur les bras du Président de la République, malgré le beau monde qui l'entoure, toute la responsabilité de ce qu'il a fait, de ce qu'il n'a pas fait, et de ce qu'il n'a pas fait faire. C'est pourquoi, depuis 1981, pas un seul Président n'a été réélu sans être passé par le purgatoire d'une cohabitation**. Depuis l'instauration du quinquennat, aucun n'a été réélu, et le titulaire actuel aura du fil à retordre. Logiquement, il devrait perdre l'élection, ou en être écarté par ses supporteurs.
Est-ce une fatalité? Personne ne veut y croire. La vérité est sans pitié. Aucun n'a donné une satisfaction suffisante à ceux qui l'ont porté au pouvoir. Trop de promesses, pas assez de réalisations. Sans oublier quelques forteresses inexpugnables prudemment contournées pendant le mandat, dont les garnisons ont fait des sorties dévastatrices, changeant le sort de la dernière bataille.
Tellement bien que pour sortir de cette fatalité, des responsables politiques ont proposé le retour au septennat, mais unique, pour éviter le gaspillage de temps, d'énergie, et de...boniments, pour être réélu.
L'avantage du quinquennat, c'est qu'il évite la cohabitation des deux camps politiques, période de neutralisation réciproque, de gestion des affaires courantes. Si le Président élu n'est pas réélu, c'est de sa faute, comme je le rappelais plus haut.
C'est, ça devrait, être la situation que nous vivrons en Mai 2017. Jusqu'à aujourd'hui, la compétition était présentée comme devant remettre en présence les principaux candidats des deux tours de 2012, car ils ont, les uns et les autres, à peu près les mêmes chances et les mêmes handicaps.
L'entrée en lice d'Émmanuel Macron pourrait bouleverser cette vision fataliste. Ce qu'il va faire et dire ont ce changement radical en perspective. Je le crois, pour ma part, et je ne le crains pas.
Sceptique
*Depuis l'avènement de la Vème République, et l'élection du Président au suffrage universel, aucune femme n'a été élue. Ségolène Royal n'est pas passée loin, mais....bon!
**Les cohabitations sont toujours suivies d'une bascule de la majorité, dans le sens inverse de celle qui l'a provoquée. Les inconvénients de cette situation pour les deux parties ont fait conclure à l'alignement des deux élections, la présidentielle et les législatives.